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7 juillet 2021 – 7 juillet 2024 : déjà trois ans depuis l’assassinat de Jovenel Moïse

Avant même l’apparition des premières lueurs du jour, une nouvelle fracassante tremble la République d’Haïti et le reste du monde en cette date du 7 juillet 2021 : l’assassinat du président Jovenel Moïse en sa résidence privée à Pèlerin 5, dans la commune de Pétion-Ville. Cet évènement malheureux allait plonger le pays dans une crise inédite, plus qu’il ne l’était auparavant.

Langaj

C’est Claude Joseph, Premier ministre a.i d’alors, qui avait confirmé cette nouvelle avant qu’elle ne soit répandue partout dans les médias à travers le monde. La population allait apprendre que le 58e président de la République avait été froidement abattu à l’intérieur de sa chambre à la suite d’un vaste complot réunissant haïtiens et étrangers.

Quelque temps après cette nouvelle, certaines informations commençaient déjà à être propagées autour de l’événement. D’anciens militaires colombiens étaient pointés du doigt. Plusieurs arrestations allaient être effectuées et des avis de recherche ont été lancés contre de potentiels suspects. Entre-temps, une enquête a été lancée par les autorités compétentes.

En février dernier, soit plus de deux ans après les faits, le juge Walter Wesser Voltaire qui était chargé d’instruire ce dossier au cabinet d’instruction, a rendu son ordonnance. Plusieurs hautes personnalités, parmi lesquelles la femme du défunt, Martine Moïse, Claude Joseph et l’ex-directeur général de la police, Léon Charles, sont envoyées par-devant le tribunal criminel sans assistance de jury. Toutefois, depuis l’explosion de la violence à Port-au-Prince fin février, ce dossier est passé nettement au second plan.

Soulignons qu’outre l’ordonnance du juge Voltaire, jugée bâclée par les accusés, aucune autre mesure significative n’a été prise par les autorités haïtiennes dans ce dossier. Pourtant, certains des complices qui avaient été transférés aux États-Unis pour être jugés par la justice américaine, ont déjà connu leur sort. Plusieurs accusés, comme l’ex-sénateur John Joël Joseph, l’ex-militaire colombien Mario Antonio Palacios Palacios ou encore Rodolphe Jaar, sont déjà condamnés à perpétuité.

Trois ans après ce magnicide qui a plongé le pays dans une crise sans précédent, on attend encore des mesures concrètes visant à réprimer les auteurs de cet acte qui a sali l’image de notre République.

Langaj

Partisans ou détracteurs, Jovenel Moïse était le président de tous les Haïtiens. Son assassinat nous concerne tous et par conséquent, il est important que justice soit rendue à sa famille.

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