Pérou : une ancienne candidate à la présidence encourt près de 31 ans de prison pour blanchiment d’argent
En Haïti, l’impunité et la corruption sont monnaie courante dans les administrations publiques, tandis que dans d’autres pays, ces pratiques sont sévèrement condamnées. Par exemple, l’ancienne candidate à la présidence au Pérou Keiko Fujimori risque une peine de près de 31 ans de prison pour diverses infractions.
La fille de l’autocrate Alberto Fujimori et 45 autres membres de son parti font face à des accusations de blanchiment d’argent dans les années 2010. Cette affaire est liée au scandale Odebrecht, une entreprise de construction brésilienne impliquée dans un réseau étendu de pots-de-vin à des politiciens en Amérique du Sud.
En effet, elle est poursuivie pour le scandale des «cocktails», accusée de crime organisé et de blanchiment d’argent. Elle a déjà passé seize mois en détention préventive pour ces accusations. Elles sont similaires à celles de Michel Martelly, Youri Latortue, et d’autres.
Ces individus sont sous le coup de sanctions de la communauté internationale pour des motifs illégaux similaires à ceux de Keiko, cependant, aucun d’entre eux n’a comparu devant les autorités judiciaires locales pour répondre à ces accusations. Cette situation met en lumière le niveau de corruption qui sévit au sein de l’administration publique.
Le procureur José Dominguez Pérez, qui a même dû porter un gilet pare-balles à cause des menaces reçues, accuse les campagnes électorales de «Fuerza Popular» d’avoir été financées par de l’argent provenant d’Odebrecht. On soupçonne que près d’1,2 million de dollars ont été versés à Keiko Fujimori entre 2011 et 2016, de l’argent non déclaré et blanchi à travers des dîners et des levées de fonds.
Cette semaine, l’avocate de Keiko Fujimori a tenté en vain de faire annuler le procès, plaidant que sa cliente devrait être innocentée. Keiko Fujimori elle-même maintient son innocence, affirmant que ce procès démontrera qu’il n’y a «aucune preuve de blanchiment», selon ses propres mots.