Alors que les autorités ont annoncé avoir repris le contrôle de l’Hôpital Universitaire d’État d’Haïti (HUEH) mardi 9 juillet 2024, la reprise des activités dans cette institution sanitaire n’est pas pour demain, selon la présidente du syndicat de l’HUEH, Evelyne Frémont, qui intervenait sur Magik9 vendredi 12 juillet.
«Aucun employé de l’hôpital général n’est en mesure de se prononcer sur la date de la reprise des activités à l’HUEH», a déclaré la syndicaliste Evelyne Frémont, soulignant que jusqu’à présent on ne fait que des visites des lieux et des séances de nettoyage. «Rien n’est encore dit sur la réouverture de l’hôpital. Au niveau des travailleurs, nous sommes dans l’expectative», a-t-elle fait savoir lors de son intervention sur Magik9.
La présidente du syndicat des travailleurs de santé de l’HUEH a par ailleurs fait remarquer que les forces de l’ordre ne sont pas cantonnées dans les parages de l’hôpital, encore moins dans les locaux du plus grand centre hospitalier du pays.
Elle estime qu’en effet les bandits peuvent revenir à la charge, et ainsi reprendre le contrôle de l’hôpital. À cet effet, la syndicaliste a appelé à la prise de conscience des individus armés qui avaient pris d’assaut les locaux de cette institution sanitaire.
Mme Frémont n’a pas mâché ses mots pour critiquer les autorités notamment le conseiller-président Louis Gérald Gilles et le Premier ministre Garry Conille qui ont pris l’initiative de visiter l’hôpital sans informer l’actuel directeur exécutif de l’HUEH, Dr. Jude Milcé qui connaît bien le fonctionnement de l’institution, selon elle.
La syndicaliste a plaidé pour une parfaite collaboration entre les responsables en vue de faciliter le fonctionnement du plus important centre hospitalier du pays.
Dr. Milcé a révélé avoir appris la visite du PM Garry Conille et du conseiller-président Louis Gérald Gilles par voie de presse. En vue de faire une visite d’évaluation, le directeur exécutif de l’HUEH sollicite l’appui des forces de l’ordre, rappelant que la dernière tentative des responsables pour se rendre à l’hôpital était une aventure périlleuse.
