Les locaux du ministère de la Communication toujours occupés par des déplacés
Incroyable mais vrai, les locaux du ministère de la Culture et de la Communication (MCC) sont toujours occupés par des personnes déplacées en raison de la violence des terroristes au niveau de la capitale jusqu’à ce mercredi 17 juillet 2024. Sise à l’avenue Lamartinière, Port-au-Prince, plusieurs dizaines de victimes s’abritent dans cet espace appartenant à l’État, depuis le début du mois de mars 2024.
Malgré l’installation du gouvernement de Garry Conille, aucune diligence n’est encore faite en vue de déloger ces victimes qui se trouvent dans le bâtiment du MCC. Fuyant le terroristes de «Viv Ansanm», des milliers de personnes qui se trouvaient dans des camps de refuge au Champ de Mars, au lycée Fritz Pierre Louis, entre autres, ont été contraintes de laisser leurs endroits de refuge pour rejoindre d’autres espaces.
Pour l’instant, ces déplacés de Carrefour-Feuilles ainsi que des quartiers victimes des gangs se trouvent dans plusieurs autres espaces publics, dont la Faculté de linguistique appliquée, le MCC, le lycée du Cent-cinquantenaire, etc.
Les déplacés connaissent des difficultés énormes dans les camps. Les conditions sanitaires ne sont pas adéquates, la faim ronge une partie d’entre eux, des enfants rejoignent les groupes armés à la quête d’un mieux-être, chez les jeunes filles, des grossesses prématurées semblent être une chose normale.
Dans le dernier rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), on compte désormais près de 600.000 déplacés internes en Haïti, après une augmentation de 60 % depuis mars, lors de l’assaut des malfrats sur la capitale du pays.
L’État étant incapable d’assurer la sécurité des quartiers, ces citoyens se sont accaparés de cet espace, situé dans une zone praticable, afin de sauver leur peau depuis des mois.
«Jis kilè Leta ap retire Moun sa yo nan lari ?», la question que plus d’un se pose.