Pologne : les soldats peuvent tirer sur des ressortissants étrangers sans responsabilité pénale
La situation à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie est très préoccupante. Le gouvernement polonais a pris des mesures extrêmes en autorisant les forces armées à tirer sur les migrants sans être tenues responsables pénalement. Cette décision suscite des inquiétudes légitimes parmi les humanitaires sur place, comme l’activiste Kasia Mazurkiewicz qui souligne le risque pour la vie des réfugiés.
C’est une situation qui devient de plus en plus tendue à la frontière biélorusso-polonaise. Pour empêcher l’entrée des migrants, le gouvernement a instauré une zone tampon fortement militarisée. Par la suite, la nouvelle législation autorise les soldats polonais à tirer de manière préventive et à balles réelles sur toute personne tentant de franchir la frontière. Les députés polonais ont récemment levé la responsabilité pénale des soldats, leur permettant de tirer sur les migrants.
Les propos de l’activiste humanitaire Kasia Mazurkiewicz ont mis en lumière une perspective cruciale. Elle a souligné le dilemme moral et humanitaire auquel sont confrontés ceux qui se trouvent à ladite frontière. Elle soutient que chaque individu mérite d’être traité avec humanité et compassion, surtout dans des situations où des vies sont en jeu.
Pour Kasia, il est important de reconnaître la vulnérabilité des personnes fuyant des situations de conflit et de violence. C’est pourquoi, a-t-elle dit, il faudrait chercher des solutions qui respectent la dignité et les droits fondamentaux de ces personnes.
«Cela nous préoccupe énormément, car malgré nos efforts pour sauver des vies, la peur de subir des tirs en aidant autrui est bien présente. Désormais, avant d’intervenir pour porter secours, nous devrons sérieusement réfléchir, sachant que notre propre sécurité est en jeu», a-t-elle déclaré.
Cet été, les tensions entre les forces armées et les activistes sont à leur paroxysme. Avec plus de 18.000 personnes ayant tenté de traverser illégalement la frontière, la situation reste critique. Il est prévu que la zone tampon reste en place au moins jusqu’au 13 septembre 2024.