Rony Timothé a clairement exprimé son opinion sur le cas de l’ancien Premier ministre Claude Joseph, pointé du doigt dans le dossier de l’assassinat du président défunt, Jovenel Moïse. Il a souligné de graves accusations, comme le détournement d’environ 82 millions de dollars américains provenant des frais de passeport à l’étranger, entre autres, déclarant de manière catégorique : «le seul endroit où Claude Joseph mérite d’être, c’est derrière les barreaux.»
Dans une vidéo de près de sept minutes, le membre de l’organisation politique «Viv Ayiti» a exposé les divers problèmes du pays. Il a souligné que le manque d’emplois, l’insécurité croissante, entre autres, sont des raisons qui ont poussé les Haïtiens à quitter le pays, certains trouvant la mort en mer. Selon lui, ces événements sont le résultat des mauvaises pratiques de gouvernance. Ainsi, il a appelé à ce que des mesures adéquates soient prises par l’État pour remédier à la situation.
Sans équivoque, il a ensuite abordé la question de l’état d’urgence décrété par les autorités et a exprimé des doutes quant à la liberté de circulation des Haïtiens une fois cet état d’urgence terminé. Il a critiqué ouvertement le directeur général récent de la police haïtienne, remettant en question sa capacité à remplir ses fonctions. Ces opinions ont été à l’origine de ses commentaires sur l’ancien ministre des Affaires étrangères, Claude Joseph, et son différend avec le Premier ministre Garry Conille.
Effectivement, lors d’une réunion tenue en catimini, une vive dispute a éclaté entre Garry Conille et Claude Joseph. Certains estiment que cette réunion était en réalité un complot contre Haïti, qui viserait à vendre des postes clés du pays. C’est dans ce climat de trahison que l’altercation a eu lieu. Rony Timothé a dénoncé les propos irrespectueux tenus par Claude Joseph et condamné ses déclarations. Claude Joseph a menacé Garry Conille de rejoindre l’opposition s’il n’obtenait pas le contrôle du Fonds national de l’éducation (FNE), se vantant de son habileté politique.
Claude Joseph a été accusé publiquement par Rony d’être impliqué dans divers assassinats en 2004, y compris celui du président Jovenel Moïse, ainsi que dans les attaques menées par la coalition «Viv Ansanm» contre des infrastructures clés en Haïti, contribuant à la chute du régime tyrannique d’Ariel Henry. Cette implication a été soulignée lorsqu’il a fait pression sur le chef du gouvernement pour obtenir un poste spécifique.
Selon le Code pénal haïtien, cette action est considérée comme un délit passible d’une peine d’emprisonnement d’un à trois ans en vertu de l’article 140 qui stipule : « Quiconque aura contraint ou tenté de contraindre par voies de fait ou menaces… pour obtenir… soit des places, emplois, adjudications, entreprises ou autres bénéfices quelconques, soit enfin tout autre acte du ministère du fonctionnaire, agent ou préposé, sera puni d’un emprisonnement d’un an à trois ans.»
Par conséquent, on est en droit de se demander : est-ce que le Premier ministre Garry Conille prendra des mesures contre Claude Joseph en se référant à cet article ? Si aucune action n’est entreprise, cela ne renforcera-t-il pas l’idée d’une corruption et d’une impunité répandues dans le pays ?