Coup de tonnerre au sein du Conseil présidentiel de transition. En effet, trois membres du Conseil présidentiel de transition sont dans le collimateur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) suite à des dénonciations de corruption, a rapporté ce jeudi 25 juillet le journal Le Nouvelliste.
Selon le quotidien susmentionné, l’ULCC a été officiellement saisie d’une dénonciation de corruption contre trois conseillers présidentiels. Cette dénonciation survient après que ces trois membres du CPT dont le journal n’a pas révélé les noms, auraient réclamé 100 millions de gourdes au président du Conseil d’administration de la Banque nationale de Crédit (BNC).
En cas d’avis favorable du service juridique, une commission d’enquête sera constituée par le directeur général de l’ULCC en vue de faire la lumière autour de ce dossier, dans lequel sont impliqués des membres du Conseil présidentiel de transition.
Depuis la nuit des temps la question de la corruption a toujours été une pratique en Haïti. L’ancien président Jovenel Moïse avait même avoué que l’un des plus grands problèmes du pays était la «corruption», déclarant que «cette dernière est un crime contre le développement». Malgré les impacts du dossier Petrocaribe qui auraient pu servir de prétexte pour lancer une fois pour toutes la lutte contre la corruption en Haïti, aucun signal n’avait cependant été envoyé par le président Moïse qui prétendait lutter contre cette pratique.
Alors qu’il n’existe aucun moment de notre histoire où des traces de corruption n’ont pas été retrouvées dans l’administration publique, le Premier ministre Garry Conille avait promis de livrer une bataille sans merci contre la corruption pendant la période de transition. Avec ce nouveau scandale de corruption impliquant des membres de l’exécutif, le gouvernement de Conille doit envoyer un signal clair contre ce fléau qui empêche le développement du pays.