Le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH) a rendu public son deuxième rapport trimestriel sur la situation des droits humains en Haïti. Durant la période allant du 1er avril au 30 juin 2024, au moins 1 807 personnes ont été soit tuées, blessées ou enlevées à Port-au-Prince et dans l’Artibonite, selon ce rapport détaillé.
Plus de 1 379 personnes ont été tuées ou blessées dans l’intervalle susmentionné, alors que 428 autres ont été enlevées. 88 % des cas d’homicide et de blessure ont été enregistrés dans le département de l’Ouest, tandis que 73 % des enlèvements ont été documentés dans l’Artibonite, précise le BINUH.
Toujours durant cette même période, les cas de viol et d’autres violences basées sur le genre ont connu une augmentation. Des prestataires de service ont indiqué avoir reçu au moins 40 victimes de viol par jour venant de certains quartiers de la capitale contrôlés par les gangs.
En outre, les enfants continuent d’être victimes lors des opérations policières et attaques de gangs. Parallèlement, leur recrutement s’accélère du côté des groupes criminels et des groupes d’autodéfense, ajoute le rapport du BINUH.
Ce rapport trimestriel prend également en compte la situation de la justice haïtienne, avec les fréquentes grèves qui paralysent le système. Il fait aussi référence aux diverses enquêtes réalisées par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) ciblant des hauts fonctionnaires de l’État. De plus, il met l’accent sur la situation des prisons haïtiennes, où environ 78 détenus sont mort à cause de maladies causées par la malnutrition.
