Le directeur général a.i de la Police nationale d’Haïti (PNH), Rameau Normil, lors d’un point de presse tenu le mardi 30 juillet, a présenté le bilan des opérations des forces de l’ordre pour les deux premières semaines après l’instauration de l’état d’urgence sécuritaire dans les 14 communes des départements de l’Ouest et de l’Artibonite.
Selon le numéro un de la PNH, au moins 104 bandits armés ont été tués dans les départements de l’Ouest et de l’Artibonite pendant les deux premières semaines de l’état d’urgence sécuritaire.
« Trois bandits ont été abattus par les forces de l’ordre à Ganthier les 24 et 25 juillet. À Croix-des-Missions, 27 bandits ont également été tués le dimanche 28 juillet pendant des opérations policières à Tabarre. Plus d’une quarantaine de bandits ont été tués dans des affrontements avec les agents de l’ordre à Gressier », a précisé le DG Normil, mettant en avant le bon résultat du mariage police-population.
Depuis l’instauration de l’état d’urgence par l’exécutif le 19 juillet dernier, 65 individus, dont 5 évadés, ont été arrêtés, 19 armes à feu saisies, 7 véhicules confisqués et 9,4 kilos de cocaïne saisis, a fait savoir le chef de la police.
Les forces de l’ordre ont également saisi un Uzi, un fusil AR15, deux fusils de calibre douze, dix-huit caisses de cocktails molotov, a déclaré Rameau Normil, précisant que la police a effectué 49 arrestations dans le département de l’Artibonite pour les deux premières semaines de l’état d’urgence sécuritaire.
Par ailleurs, le patron de l’institution policière a pris à contre-pied les informations faisant état de la recrudescence des cas de kidnapping. « Il s’agit d’une série de tractations ayant pour seul objectif d’alimenter les “intox” sur le phénomène de kidnapping, induisant ainsi la population en erreur », a affirmé Rameau Normil, arguant que les cas de kidnapping ont baissé, selon les chiffres de juillet 2023 par rapport à juillet 2024.
Le DG Normil a également fait le point sur les événements survenus lors de la visite du Premier ministre Garry Conille à l’hôpital général lundi dernier où des tirs ont été entendus dans les parages dudit hôpital. « Ce qui s’est passé dans les parages de l’hôpital général alors que le cortège du PM Conille quittait le centre ville après une visite n’avait rien à voir avec une attaque de bandits armés », a indiqué M. Normil, assurant que les forces de l’ordre ont le contrôle de la situation.