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Stanley Figaro, une âme dédiée au journalisme

Robert Stanley Figaro dit RSF, un nom qui résonne fort dans le paysage médiatique haïtien. Se démarquant de la foule, Stanley Figaro, une tête remarquable de Radio Télé Métropole, a su s’imposer comme une figure incontournable dans le journalisme. Écrivain, présentateur de nouvelles et animateur de radio et de télévision, Figaro a plusieurs cordes à son arc. Il s’est progressivement forgé un parcours impressionnant, qui est une source d’inspiration pour de nombreux jeunes journalistes. La rédaction de TFE vous présente cette personnalité remarquable de la presse haïtienne.

Langaj

Ingéniosité, originalité, créativité sont les maîtres mots pour qualifier Stanley Figaro, journaliste culturel polyvalent qui a l’aptitude de se façonner à toutes les situations en touchant différentes sphères dans le domaine journalistique. Avec son authenticité et sa communication limpide, il sait à sa façon singulière comment captiver l’attention de son public et son auditoire.

Aux âmes bien nées la valeur n’attend point le nombre des années. Cette citation définit parfaitement Figaro, qui a eu un coup de cœur pour le métier de journaliste depuis son enfance. Débutant sa carrière après l’obtention de son diplôme de fin d’études, petit à petit il s’est forgé un nom dans le domaine. «Le journalisme a toujours été une vocation pour moi. J’ai toujours été fasciné par l’impact des médias sur la société et la manière dont ils peuvent influencer les opinions et les actions. En grandissant, j’ai ressenti le besoin de donner une voix à ceux qui n’en ont pas et de rapporter la vérité, peu importe les défis», nous a confié Robert Stanley Figaro lors d’un entretien.

Cadet d’une fratrie de trois (3) garçons, le professionnel de la presse a grandi dans une famille unie et solidaire, avec des parents aimants assumant pleinement leur responsabilité. Ayant suivi des études classiques à Saint Louis de Gonzague, il s’est lancé dans une carrière radiophonique dans les années 2000 après l’obtention de son bac. Il a fait ses débuts à Radio Ibo de Hérold Jean François avant d’intégrer l’équipe de Canal Bleu, où il animait l’émission Soley Tropical. Par la suite, il a rejoint Radio Métropole, où par son travail acharné et sa détermination, il a gravi les échelons. Après le tremblement de terre de 2010, Figaro a passé 4 ans au Canada où il a travaillé à CPAM, une radio profondément encrée dans la communauté haïtienne de Montréal. De retour en Haïti en 2014, il revient sur le petit écran de Métropole, dans l’émission «Metro Night».

Le journaliste chevronné ne s’est pas reposé sur ses lauriers. Il a suivi des séminaires en communication et journalisme à Taïwan et aux États-Unis, ainsi que d’autres formations internationales qui lui ont permis de renforcer encore plus ses compétences et de s’ouvrir à de nouveaux horizons.

Figaro ne s’est pas consacré qu’au journalisme, il est également architecte (diplômé à l’université Quisqueya), caricaturiste, graphiste, poète, peintre et auteur. C’est un passionné de la littérature et du dessin, il aime aussi voyager et découvrir de nouvelles cultures. Selon lui, ces différentes activités l’aident à repousser ses limites et à trouver de nouvelles sources d’inspiration pour son travail.

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La carrière journalistique en Haïti a été toujours un parcours rempli d’embûches, conduisant parfois à la frustration, le découragement et même à l’envie d’abandonner. Stanley Figaro est passé par ses moments obscurs et d’incertitude mais a su les surmonter. «Il y a eu des moments de doute et de découragement, surtout face aux menaces du quotidien et aux pressions de la famille qui trouve que je risque ma vie pour pas grand’chose. Cependant, ma passion pour la vérité et mon engagement envers le public m’ont toujours poussé à continuer», a-t-il relaté.

Le mordu de la communication a également fait face à des revers, mais ses échecs ont été pour lui une opportunité de recommencer d’une façon plus intelligente. Il a su s’en servir pour s’améliorer et devenir plus fort. Il se considère comme un professionnel dévoué, aguerri, passionné et résilient, ayant comme objectif de continuer à apporter des informations précises et impartiales à son public, tout en s’efforçant de s’améliorer continuellement.

Dans l’ascension de sa carrière fulgurante, RSF s’est inspiré du journaliste Jean Dominique réduit brutalement au silence par un assassinat crapuleux. Il retient de Jean Do son courage inégalable, son intégrité et son objectivité éclairant la voie de plusieurs générations de journalistes et de militants. «Je puise aussi mon inspiration dans le courage et le dévouement d’aînés tels que Clarens Renois, Edner Jean, Kesner Pharel, Bob Lemoine. Ils m’encouragent à poursuivre mon travail malgré les aléas de la vie», a-t-il confié.

Malgré ses réalisations fascinantes, RSF crois que le chemin est encore long. «Je pense que j’ai accompli beaucoup de choses dont je suis fier, mais je crois aussi qu’il y a toujours de la place pour la croissance et l’amélioration. J’ai atteint certains de mes objectifs, mais il y a encore beaucoup à faire», a-t-il reconnu.

Il caresse précieusement le rêve de concrétiser plusieurs projets. Captivé par le combat des graffeurs haitiens, leur résilience et leur manière d’exprimer certaines réalités sociales, il travaille actuellement sur un projet de mini-documentaire sur les graffitis et l’art urbain en Haïti. Dans un avenir proche, il souhaite lancer un programme de mentorat pour les jeunes journalistes en Haïti afin de les aider à naviguer dans ce domaine complexe. En vue de promouvoir la liberté de la presse et soutenir les journalistes en danger, il aimerait également créer avec son ami Bradley Isaac une école moderne de journalisme et une fondation pour voler au secours des plus démunis.

Figaro conseille aux jeunes qui voudraient embrasser le monde de la presse mais qui ont peur de se lancer, de suivre leur passion et de ne jamais abandonner, peu importe les obstacles. «Le journalisme est un métier noble qui demande du courage et de l’intégrité. Il est essentiel de rester fidèle à ses valeurs et de se battre pour la vérité», croit-il.

Parallèlement, il rappelle que le journalisme est un pilier essentiel de la démocratie, soulignant qu’il est crucial de soutenir et de protéger les journalistes, car ils jouent un rôle prépondérant dans la vie sociétale.

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