MMSS : c’est quoi l’idée ?
Plus d’un mois depuis l’arrivée d’un premier contingent de policiers kényans dans la capitale haïtienne, renforcé quelque temps plus tard par la venue d’une autre équipe, le statu quo est toujours maintenu : les terroristes continuent de faire la loi et le peuple vit encore avec la peur au ventre. Ils sont LENTS !… Ou peut-être qu’ils fonctionnent déjà à plein régime. Qui sait ? En Haïti, ce que l’on voit dont l’on s’étonne, car insuffisant, est fort souvent ce qui a été planifié.
Nombreux sont les Haïtiens qui espéraient gros de la part de la MMSS : les bandes criminelles seront traquées ; leurs membres prendront peur et fuiront ; un calme, même apparent, sur une période acceptable, se fera sentir… Quoiqu’il en soit, l’espérance de voir la vie reprendre prenait corps dans la présence de cette mission multinationale aux côtés de la la Police nationale d’Haïti (PNH). Certains ont beau ne pas croire en cette «utopie», mais comment oseraient-ils blâmer ceux qui y croyaient ?
Comment empêcher l’autre de ne pas espérer des jours meilleurs quand il voit une partie du monde se mobiliser pour venir en aide à son peuple, alors même que les forces de l’ordre de son pays battent en retraite devant la puissance de feu des terroristes haïtiens ?
Ce n’est pas de la naïveté, c’est s’accrocher à la vie. Mais dommage !
Vous qui vivez hors du pays, imaginez ceci : un groupe d’individus, motivés par la haine de son prochain, voulant vivre mille fois mieux qu’avant, c’est-à-dire avoir le pouvoir et l’avoir sans disposer d’aucune connaissance ou compétence pour, marginalisés depuis toujours, ayant grandi sans espoir de connaître une vie meilleure, et soudain, on les arme mieux que la PNH, les protège depuis les hauts lieux de l’État… Imaginez tout le pouvoir que ces individus armés ont sur la population. Quand vous aurez imaginé tout ce qu’ils pourront infliger au peuple, et dites-vous qu’ils le soumettent à l’inimaginable. Les terroristes haïtiens brûlent, violent, volent, torturent. Ils inventent une nouvelle chose chaque jour, comme s’ils étaient en compétition entre eux : qui est le plus méchant ? Celui qui veut monter en grade part tuer des gens, des policiers, revenir avec leurs têtes.
Dommage qu’on nous ait vendu des rêves mirifiques.
Depuis l’arrivée de la MMSS sur le sol haïtien, voici quelques réponses venues de la part des bandes criminelles :
- 30 juin : le commissariat de Gressier démoli ;
- 1er juillet : enlèvement de Emmanuel Saintéliat, curé de la paroisse Saint Jean Baptiste de Gressier ;
- 2 juillet : le sous-commissariat de Saint Charles à Carrefour incendié ;
- 7 juillet : le presbytère de l’église épiscopale Saint-Martin de Tours vandalisé.
C’est tout cela que le «naïf» pensait voir cesser à l’arrivée de la MMSS. Mais il n’en est rien.
Il n’en est rien !
Les bandes criminelles continuent leurs exactions, ils les amplifient même. Ils affrontent le «danger». En effet, le lundi 29 juillet, des hors-la-loi s’étaient invités dans la parages de l’HUEH, une arrivée musclée, alors même que le PM Garry Conille, accompagné d’une équipe de CNN et des officiels, y était en visite. Les informations rapportent que tout ce beau monde là avait dû partir en trombe, ce que les autorités haïtiennes ont rejeté D’UN REVERS DE MAIN.
Un point vite fait pour continuer à paraître beau. Mais, nous sommes encore et toujours en plein chaos. La mission est-elle difficile, impossible ?
Les autorités nouvellement installées sont-elles trop occupées à se refaire une santé économique avant de les aborder ?
Nous sommes dans la m*rde jusqu’au cou, et nous sommes partis pour y rester jusqu’à ce que les poules puissent faire un beau sourire et présenter leurs dents.
Messieurs les dirigeants, ça va mal, très mal. Procrastiner est aussi criminel que les actes terroristes que subissent le peuple haïtien.