Le Danemark annonce la fermeture de ses ambassades au Mali et au Burkina Faso
Le Danemark annonce la fermeture de ses ambassades au Mali et au Burkina Faso en raison des tensions géopolitiques croissantes avec les régimes militaires du Sahel. Cette décision s’inscrit dans un contexte de réajustement diplomatique européen, où plusieurs pays scandinaves réduisent leur présence dans la région en réponse à l’influence accrue de la Russie et de la Chine. Copenhague se tourne désormais vers des partenariats avec des pays africains plus alignés avec sa politique extérieure.
Le refus des autorités maliennes en janvier 2022 du déploiement des soldats danois dans le cadre de l’opération «Takuba» avait déjà marqué un point de friction important. Cette décision faisait suite à une détérioration des relations entre les régimes militaires du Sahel et certains pays européens, augmentée par l’expulsion de missions internationales. Des décisions similaires ont été prises par Oslo et Stockholm, qui ont fermé leurs ambassades à Bamako après des désaccords politiques.
En réponse à ces tensions, Copenhague réoriente sa stratégie diplomatique en Afrique vers des pays plus en phase avec sa politique extérieure. Le Sénégal, la Tunisie et le Rwanda figurent désormais parmi les partenaires prioritaires du pays. Ainsi, le gouvernement danois entend renforcer sa présence dans des pays où il peut contrer l’influence croissante de Pékin et de Moscou.
Par ailleurs, le Danemark va intensifier sa coopération avec des pays africains stratégiques comme l’Égypte, le Kenya et le Ghana. Des effectifs supplémentaires seront déployés dans ces ambassades pour soutenir des secteurs tels que l’eau et la lutte contre le changement climatique. Une attention particulière sera accordée aux investissements des entreprises danoises en Afrique, avec un accent sur l’innovation et la durabilité.
Enfin, la nouvelle stratégie danoise prévoit de renforcer les échanges académiques et les partenariats bilatéraux dans des domaines clés. Le pays souhaite attirer plus d’étudiants africains dans ses universités et promouvoir des collaborations dans les domaines de la sécurité et de la migration.