Alors que plus d’un continue de se demander ce que font les policiers kényans en Haïti, l’inspecteur général de la Police kényane, Gilbert Masengeli, a répondu à ses détracteurs lundi 26 août en affirmant que les policiers kényans ont enregistré «des progrès significatifs» dans le rétablissement de la sécurité en Haïti, ravagée par la violence des gangs armés.
À en croire l’IG par intérim de la police kényane, Gilbert Masengeli, la présence des policiers kényans en Haïti depuis le mois de juin pallie significativement la crise sécuritaire du pays. «Bien qu’elle soit encore dans sa phase de déploiement, l’équipe de la MMSS continue d’enregistrer des progrès significatifs, grâce à sa coopération avec la Police nationale d’Haïti et le merveilleux peuple d’Haïti», a-t-il lâché.
M. Masengeli a également fait savoir que l’équipe de la MMSS a repris le contrôle des infrastructures essentielles notamment l’aéroport international Toussaint Louverture. Les policiers kényans ont en outre permis, dit-il, l’ouverture des axes routiers importants, permettant ainsi le retour de milliers d’Haïtiens qui ont été contraints de quitter leur maison à cause de la violence des gangs.
Alors que les informations laissent entendre que les policiers kényans n’avaient pas reçu leur salaire de la mission soutenue par l’ONU, l’inspecteur général par intérim a assuré que chacun des officiers de la mission recevra bientôt 100.000 shillings [près de 800 dollars américains, ndlr] de plus que le salaire qu’ils reçoivent en tant que policiers au Kenya.
Les propos élogieux de l’inspecteur Gilbert Masengeli interviennent alors que la situation sécuritaire d’Haïti continue de s’aggraver. Les Kényans sont perçus comme des touristes en Haïti. La présence de ces derniers n’a pas empêché les gangs armés de contrôler de nouveaux territoires notamment Ganthier, Gressier.