La Corée du Sud annonce l’ouverture d’une enquête contre Telegram pour deepfakes pornographiques
Les autorités sud-coréennes ont annoncé ce lundi 2 septembre l’ouverture d’une enquête contre la messagerie Telegram pour avoir «encouragé la diffusion de contenus pornographiques truqués». En effet, les deepfakes pornographiques sont des montages générés avec l’intelligence artificielle dans lesquels des visages d’individus sont plaqués sur des photos ou dans des vidéos sexuelles.
Depuis quelques jours, la Corée du Sud est le théâtre d’un scandale de deepfakes pornographiques impliquant notamment des mineurs. Les créateurs de ces contenus illégaux choisissent les photos de leurs victimes sur les réseaux sociaux. la plupart des victimes sont des filles, dont 60 % de mineures, selon la police sud-coréenne.
La criminalité en ligne gagne du terrain en Corée du Sud, selon les militants, évoquant notamment l’exploitation de caméras espions et la publication de revenge porn (contenu pornographique privé partagé sans consentement pour se venger).
L’ouverture de cette enquête de la police sud-coréenne contre Telegram survient après l’interpellation de son patron, Pavel Durov, le 24 août dernier par la justice française. Il a recouvré sa liberté après avoir été en garde à vue pendant quatre jours.
En outre, le milliardaire est astreint à un contrôle judiciaire lourd dont l’interdiction de quitter la France. Il a été mis en examen notamment pour «refus de communiquer les informations nécessaires aux interceptions autorisées par la loi», selon le parquet de Paris.