Malgré le mandat d’arrêt de la CPI, Vladimir Poutine visite la Mongolie pour le renforcement des relations russo-mogoles
Vladimir Poutine a récemment atterri en Mongolie pour une visite officielle historique, sa première visite dans un pays reconnaissant la juridiction de la Cour pénale internationale (CPI). Malgré le mandat d’arrêt à son encontre, le président russe a poursuivi son voyage, visant à renforcer les liens entre la Russie et la Mongolie. Son arrivée à l’aéroport d’Oulan-Bator a été grandiose, avec un accueil impressionnant comprenant des sabres scintillants et un cortège de motos.
Cela a été un moment significatif lorsque son homologue mongol, Ukhnaa Khurelsukh, a accueilli Vladimir Poutine lors d’une cérémonie impressionnante sur la place Gengis Khan, au cœur de la capitale mongole. Les deux dirigeants ont partagé une parade militaire et écouté les hymnes nationaux de leurs pays respectifs. Cette rencontre chargée de symboles souligne l’importance que la Russie accorde à ses relations avec la Mongolie, même en période de tensions internationales.
La non-arrestation de Poutine par les autorités mongoles témoigne clairement d’une position de défiance envers la CPI malgré les pressions internationales. En dépit des appels de pays occidentaux et d’organisations de défense des droits humains, le président russe a été protégé par ses alliés mongols. Il semble que Moscou ait obtenu des garanties pour assurer la sécurité de Poutine lors de cette visite.
Malgré tout, cette visite met la Mongolie dans une position délicate sur la scène internationale. En tant que pays enclavé entre la Chine et la Russie, Oulan-Bator doit constamment jongler entre ses relations avec ces deux puissants voisins tout en explorant de nouveaux partenariats. Cette situation souligne les défis de la stratégie mongole des «troisièmes voisins» qui vise à diversifier ses alliances.
La dépendance économique de la Mongolie envers la Russie est claire, notamment avec l’importation de 95 % de ses produits pétroliers de Moscou. Malgré cela, des initiatives telles que l’accord sur l’uranium avec la France montrent une volonté de diversification des partenariats économiques du pays. La Mongolie cherche ainsi à élargir ses relations économiques pour réduire sa dépendance vis-à-vis de la Russie.