Deuil au Kenya. Au moins 17 garçons ont perdu la vie et 70 autres sont portés disparus suite à un incendie qui a ravagé le dortoir d’une école primaire, accueillant quelque 800 élèves, dans la nuit du 5 septembre. Le drame a été annoncé ce vendredi 6 septembre par la police kényane, plongeant le pays dans une tristesse sans précédent.
Située dans le centre du Kenya, l’Académie Hillside Endarasha a été en proie aux flammes vers minuit. Cette école accueille environ 800 enfants âgés de neuf à treize ans.
Il s’agit «d’une nouvelle dévastatrice», a regretté le président kényan, William Ruto, qui prenait part à un sommet sino-africain en Chine. 17 enfants âgés entre neuf et treize ans ont été tués dans l’incendie de ce dortoir où plus de 150 garçons dormaient, a précisé le président Ruto, déclarant trois jours de deuil national à compter de lundi dans ce qu’il a qualifié de «tragédie inimaginable».
Au moins 16 autres personnes ont été grièvement blessées, et hospitalisées d’urgence, selon la porte-parole de la police, Resila Onyango, annonçant dans la foulée l’ouverture d’une enquête en vue de déterminer les causes entourant cet incendie. «Les corps retrouvés sur les lieux ont été brûlés au point de devenir méconnaissables», a-t-elle fait savoir, ajoutant que d’autres corps seront probablement retrouvés au cours de l’inspection des lieux.
La Croix-Rouge kényane a annoncé le déploiement des équipes sur le terrain en vue de fournir des «services de soutien psychosocial aux élèves, aux enseignants et aux familles touchées». La Commission kényane sur le genre et l’égalité appelle à une enquête approfondie sur le sinistre, les premières informations font état de «surpeuplement au dortoir», en violation des normes sécuritaires.
Le Kenya a connu pas mal d’incendies d’écoles dans son histoire. En 2016, neuf élèves avaient péri dans l’incendie d’un lycée pour fille Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi.
En 2021, 67 élèves ont perdu la vie dans l’incendie criminel de leur dortoir dans une école secondaire district de Machakos, dans le sud du Kenya. Deux élèves avaient été accusés et l’adjoint de l’école ont été reconnus coupables de négligence.