Kenya : l’auteur présumé du meurtre de la marathonienne Rebecca Cheptegei décédé
Nouveau rebondissement dans l’affaire de l’athlète Rebecca Cheptegei. En effet, le présumé auteur du meurtre de la marathonienne ougandaise, Rebecca Cheptegei, est décédé à l’hôpital dans la soirée du lundi 9 septembre, des suites des blessures lorsqu’il avait immolé l’athlète ougandaise, décédée jeudi dernier, a annoncé ce mardi 10 septembre la presse kényane.
Présenté par la police kényane comme le compagnon et le suspect du meurtre de l’athlète Cheptegei, Dickson Ndiema Marangach avait été brûlé à 30 % lors de l’attaque, devenue un cas emblématique des violences faites aux femmes. Il a été transféré à l’hôpital universitaire d’Elodret (ouest) où il a succombé à ses blessures.
En effet, le drame s’est produit le 1er septembre lorsque cet homme avait aspergé d’essence et embrassé sa petite amie Rebecca Cheptegei alors qu’elle revenait de l’église avec ses enfants à son domicile d’Endebess, dans l’ouest du Kenya.
L’athlète de 33 ans qui a participé au marathon des JO 2024, avait été brûlée à plus de 80 %. Elle a succombé à ses blessures jeudi dernier. Elle sera enterrée dans le village de sa famille dans l’est de l’Ouganda, samedi.
Selon le père de la marathonienne, un différend au sujet du terrain que sa fille avait acheté pour construire sa maison serait à l’origine de l’attaque. Le meurtre de Rebecca Cheptegei qui avait terminé le marathon des Jeux de Paris à la 44e place, avait suscité une émotion et une indignation mondiales.
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, dit condamner «fermement» ce «meurtre violent», «qui illustre un problème plus large trop souvent ignoré».
Le décès de l’athlète de 33 ans vient s’ajouter à celles de nombreuses victimes de violences sexistes au Kenya. En 2022, plus de 700 feminicides ont été recensés dans le pays, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).
Ces derniers années, le monde de l’athlétisme est particulièrement frappé par le deuil. En octobre 2021, la prometteuse athlète Agnes Tirop (25 ans), double médaillée de bronze mondiale du 10.000 m (2017, 2019) et 4e des JO de Tokyo sur 5.000 m, avait été retrouvée poignardée à mort à son domicile d’Iten, célèbre lieu d’entraînement pour la course de fond dans la vallée du Rift. Son mari est poursuivi pour meurtre. Il rejette les accusations.