
J. D. Vance, le candidat à la vice-présidence américaine pour le Parti républicain, dans une publication sur son compte X mardi 10 septembre, a alimenté des propos racistes et discriminatoires visant la communauté haïtienne établie à Springfield, dans l’Ohio. En cause, il a évoqué la perte d’animaux de compagnie (chiens/chats) qui seraient enlevés par des migrants haïtiens.
Si Vance a évoqué l’enlèvement de ces animaux pour donner forme à ces propos racistes, il a toutefois laissé une fenêtre au doute face à cette hypothèse. Car malgré tout, ce sont des animaux.
Le pire pour lui, c’est l’assassinat d’un enfant par un migrant haïtien. Un acte condamnable. Mais ça devient problématique, c’est quand l’affaire se transforme en une source servant à alimenter les velléités raciales et discriminatoires de J. D. Vance.
En effet, ce migrant n’avait nullement le droit d’être sur le territoire américain, a-t-il fait savoir. Et s’il y est, c’est à cause de la candidate démocrate Kamala Harris, a-t-il ajouté.
Vance n’a pas raté l’occasion pour déverser la responsabilité de certains problèmes sociaux sur les migrants haïtiens. Le débordement des services de santé locaux, l’augmentation des cas de maladies transmissibles comme le VIH ou la tuberculose, sont dûs à cause de la présence des migrants haïtiens, selon le colistier de Trump.
En outre, l’augmentation des loyers à Springfield est, toujours selon le républicain, une conséquence de la présence migratoire haïtienne, ajoutant même que des écoles ont du mal à suivre le rythme à cause des nouveaux arrivants haïtiens. Chaque phrase renferme une proportion de discrimination débordante.
Face à cette situation, la Maison Blanche n’a pas manqué d’exprimer son inquiétude. John Kirby, un des porte-paroles du gouvernement américain, a évoqué mardi le caractère dangereux de ce processus de désinformation, alimenté par des élus du Parti républicain. Il a anticipé que cela peut même déboucher sur une vague de violences anti-immigrants.
Soulignons que ce n’est pas la première fois que la diaspora haïtienne vivant aux États-Unis fait l’objet de propos racistes de hauts placés du Parti républicain. Donald Trump, lors de son mandat entre 2017 et 2020, avait apparenté Haïti et sa diaspora à de la merde.
Le racisme, la misogynie, l’antisémitisme, le sexisme sont entre autres armes souvent utilisées par des républicains pour démontrer leur puissance, axée sur la haine de l’autre. Le candidat républicain Donald Trump en est un exemple palpable. En plein débat face à Kamala Harris mardi soir, il a argué que les migrants mangent les chiens des habitants américains. Une fake news, rapportent plusieurs médias internationaux.
Richardson DERICE