Diplomatie : Caracas envisage de rompre ses relations avec l’Espagne après l’exil du candidat de l’opposition à Madrid
À Caracas, on envisage de mettre un terme aux relations diplomatiques avec l’Espagne, après que les autorités espagnoles ont donné l’asile au candidat de l’opposition vénézuélienne, Edmundo Gonzalez Urrutia. Mercredi 11 septembre 2024, une résolution a été présentée à l’Assemblée nationale en ce sens. Parallèlement en Espagne, le parlement a voté un texte reconnaissant l’ex-candidat comme président élu du Venezuela, rapporte RFI.
C’est le président du parlement vénézuélien, Jorge Rodriguez, qui a présenté ce texte à l’Assemblée nationale mercredi. À travers ce document, il souhaite que Maduro cesse toutes les relations avec Madrid.
Jorge Rodriguez, qui était chef de campagne de Maduro pour la dernière présidentielle, a exhorté au président de «rompre immédiatement toutes les relations diplomatiques, toutes les relations commerciales et toutes les relations consulaires» avec Madrid. «Que tous les représentants de la délégation gouvernementale du Royaume d’Espagne, que tous les consulats et tous les consuls sortent d’ici et que nous fassions revenir les nôtres de là-bas», a lancé Rodriguez.
«Que cessent les vols de l’Espagne vers et depuis le Venezuela sur des compagnies aériennes espagnoles […] que cessent immédiatement toutes les activités commerciales des entreprises espagnoles», a ajouté l’homme politique.
Soulignons qu’à Madrid, le parlement a également fait signe de vie. Plus tôt dans la journée, une résolution demandant au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez de reconnaître Urrutia comme le président élu du Venezuela. Cette proposition a été adoptée avec 177 voix sur 350 députés.
Rappelons qu’Urrutia s’était exilé en Espagne dimanche, après qu’un mandat d’amener avait été décerné contre lui à Caracas quelques jours avant. Ce dernier, candidat à la dernière élection présidentielle au Venezuela, a revendiqué la victoire avec plus de 60 % du suffrage. Mais la victoire a été accordée au chef de l’État sortant, Nicolas Maduro, à 52 %. Depuis l’annonce de ces résultats, le pays d’Hugo Chavez est plongé dans une profonde crise et devient de plus en plus isolé sur la scène internationale.