Un match de football a tourné au vinaigre à Cité Soleil. La commune est, une nouvelle fois, le théâtre d’affrontements entre gangs rivaux mercredi 11 septembre, alors qu’ils ont signé récemment « un accord de paix ». Cette reprise de geurre, qui a fait des morts et des blessés, est due à un penalty contesté lors d’un match entre des quartiers du plus grand bidonville du pays.
Selon le pasteur Enock Joseph qui s’est confié au quotidien Le Nouvelliste jeudi 12 septembre, beaucoup de morts et de blessés sont enregistrés lors de la reprise des affrontements entre des groupes armés à Cité Soleil mercredi. Le second chef de gang de Simon Pélé, John ainsi connu a été tué. Mathias, le caïd de Boston, a failli quitter sa peau après avoir essuyé des tirs. Benji, le chef de Belekou, est touché au pied, selon le pasteur Joseph qui a précisé qu’il est difficile d’avoir un bilan.
Le prétexte de cette nouvelle guerre serait un penalty contesté. En effet, un penalty a été accordé à Boston qui recevait le match, aux dépens de l’équipe du quartier de Simon Pelé lors d’une finale à laquelle s’affrontaient ces deux quartiers de Cité Soleil, a expliqué le notable Joseph au journal Le Nouvelliste. Bon nombre de personnes qui croyaient à la « fameuse paix » annoncée récemment par les gangs, avaient fait le déplacement en vue d’assister à ce match de football qui a tourné au vinaigre.
En juillet dernier, des chefs de gangs rivaux, dont Jimmy « Barbecue » Cherizier, Mathias et Gabriel, se sont rencontrés en vue d’un retour à la paix. Cette décision a été saluée par la population civile de Cité Soleil. Depuis, les affrontements ont été « mis sur pause » jusqu’à mercredi.
Les trêves annoncées par les gangs armés sont souvent éphémères. À chaque reprise de la geurre des gangs, c’est la population civile qui en fait les frais.
