Le port de Port-au-Prince déserté par des navires pour cause d’insécurité
Face à la dégradation de la situation sécuritaire dans la baie de Port-au-Prince, des lignes maritimes n’ont pas envoyé de navires au port depuis plusieurs jours et menaceraient de suspendre à long terme leurs activités, rapporte le journal Le Nouvelliste. Le gouvernement de la République est mobilisé pour adresser ce problème. Au moins trois navires de sécurité seront déployés pour rassurer les marins.
Le dernier navire accosté au port de Port-au-Prince remonte au 9 septembre, peut-on lire dans un article du journal Le Nouvelliste. Les activités au terminal sont à l’arrêt en raison de l’insécurité grandissante qui règne dans les parages des installations portuaires depuis un certain temps. La semaine écoulée, au moins deux marins étrangers ont été enlevés par des criminels armés non loin du port.
Touché par cette situation, le gouvernement de Garry Conille est mobilisé afin de ramener la confiance chez les marins. Le ministère des travaux publics, la police nationale et les forces armées ont été mobilisés pour détruire des bâtiments utilisés par les malfrats pour tirer sur les installations portuaires.
En outre, trois bateaux de 110 pieds seront déployés stratégiquement sur la mer pour sécuriser les opérations maritimes. Un de ces bateaux sera dans la baie de la Gonâve pour accompagner les navires à mi-chemin, un autre prendra le relai jusqu’au port, toujours selon le média précité.
Rappelons que depuis un certain temps, seule la voie maritime est utilisée pour mener certaines opérations commerciales, en connectant certaines régions, comme la péninsule sud, à la capitale Port-au-Prince. La communication par voie terrestre est quasi impossible en raison de la violence des gangs régnant sur les routes. Avec cette montée de l’insécurité sur la mer, la situation s’annonce hyper difficile pour les recettes douanières, l’approvisionnement de certaines zones de province en produits de première nécessité et même la circulation des quelques rares passants qui empruntent la voie maritime pour vaquer à certaines occupations.