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Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, déclare «avoir choisi la liberté plutôt que la justice»

Après avoir recouvré sa liberté en juin dernier à la suite de plus d’une décennie d’incarcération et de cavale, Julian Assange, le fondateur du site WikiLeaks, s’est exprimé publiquement pour la première fois. En face de la commission du Conseil européen ce mardi 1er octobre à Strasbourg, France, il est revenu sur ses années de prison et a affirmé avoir choisi la liberté aux dépens de la justice.

Langaj

Julian Assange, 53 ans, est l’une des figures marquantes de la presse internationale. Il y a environ une quinzaine d’années, il a fait des révélations fracassantes sur les services de renseignements des États-Unis et de leur armée, en publiant des milliers de documents classés secret défense. Ainsi, à partir de 2010, il a été pourchassé par la justice américaine, ce qui l’avait poussé à se réfugier à l’ambassade équatorienne à Londres, où il a vécu pendant environ sept ans.

Plus tard, soit en 2019, il allait être appréhendé par la police britannique où il allait être emprisonné pendant environ cinq ans.

Mais en juin dernier, il a conclu un accord avec la justice américaine en acceptant de plaider coupable pour pouvoir écoper d’une peine de prison qu’il avait déjà purgée en détention provisoire.

Et depuis sa libération en juin dernier, il s’est exprimé pour la première fois. «J’ai finalement choisi la liberté plutôt qu’une justice irréalisable», a-t-il déclaré ce lundi devant le Conseil de l’Europe.

Pour Assange, un journaliste ne devrait pas être poursuivi ou emprisonné pour avoir fait son travail car, selon lui, le journalisme n’est pas un crime. «Je veux être parfaitement clair. Je ne suis pas libre aujourd’hui, car le système a fonctionné. Mais je suis libre aujourd’hui, après des années d’incarcération, parce que j’ai plaidé coupable d’avoir fait du journalisme. Le problème fondamental est que les journalistes ne devraient pas être poursuivis pour avoir fait leur travail. Le journalisme n’est pas un crime, c’est un pilier d’une société libre et informée», a-t-il argué devant la commission.

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Lors de cette prise de parole, Assange s’est montré combattif. Pendant plus d’une heure, il a dénoncé le mépris entourant la mort de plus d’une centaine de journalistes à Gaza et en Ukraine. Il a fait tout un plaidoyer pour la liberté de la presse. Face à un public conquis qui l’a longuement applaudi, en réaction pour montrer son admiration, il a levé son poing.

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