Dix cas de rage animale ont été recensés dans le Plateau central, cette semaine, selon Fritzner Suprême, responsable épidémiologie et du laboratoire d’analyse de la rage du département. Les cas de morsure de chiens enragés sont en hausse, notamment dans la localité de Roysec à Belladère, une zone où le manque de vaccination et l’absence d’agents de santé communautaires augmentent les difficultés.
Depuis janvier 2024, le département a enregistré plus de 520 cas de morsure, dont dix cas confirmés de rage animale. Malgré le risque accru pour les habitants, les difficultés d’approvisionnement en vaccins antirabiques persistent en Haïti. Fritzner Suprême a alerté sur les lacunes des systèmes de vaccination et de prévention, évoquant des problèmes logistiques empêchant l’approvisionnement en vaccins antirabiques des centres de santé du pays.
Il a exhorté le ministère de la Santé publique et de la Population ainsi que le ministère de l’Agriculture, de Ressources naturelles et du Développement rural à collaborer avec d’autres partenaires afin de fournir les intrants nécessaires pour protéger les personnes exposées à la rage. Les équipes locales du MARNDR s’apprêtent également à sensibiliser la population sur l’importance de la vaccination et les mesures à prendre en cas de morsure.
Face à cette situation préoccupante, il est crucial que les autorités locales/centrales prennent leurs responsabilités pour éviter une nouvelle vague de maladies dans le pays. Une campagne de vaccination de grande envergure, semblable à celle de 2016 où plus de 2.390 chiens et 262 chats avaient été vaccinés à Hinche, est nécessaire pour prévenir la propagation de la rage et protéger les habitants.
La mobilisation rapide et efficace des ressources doit être associée à des efforts de sensibilisation. Elle permettra notamment de maîtriser la situation et d’éviter des conséquences sanitaires graves pour la population.
