Le Nobel de littérature 2024 décerné à l’autrice sud-coréenne Han Kang
Le prix Nobel de littérature 2024 a été attribué jeudi 10 octobre à la romancière sud-coréenne Han Kang. Le jury a salué son œuvre «pour sa prose poétique intense qui aborde les traumatismes historiques et met en lumière la fragilité de la vie humaine».
Née le 27 novembre 1970 à Gwangju, en Corée du Sud, Han Kang a «débuté sa carrière avec la publication de poèmes dans le magazine Littérature et société», indique le comité Nobel sur X. Ses premiers écrits en prose datent de 1995, avec un recueil de nouvelles, suivi rapidement de plusieurs autres ouvrages, tant en romans qu’en nouvelles.
Han Kang a accédé à la reconnaissance internationale grâce à son roman «La Végétarienne» (2007). Ce livre, structuré en trois parties, décrit les conséquences violentes du refus de sa protagoniste, Yeong-hye, de consommer de la viande, entraînant son rejet brutal par son entourage.
À travers cette œuvre, la romancière explore comment Yeong-hye sera exploitée «érotiquement» par son beau-frère, un artiste vidéaste qui développe une obsession pour son «corps passif», souligne l’Académie.
Plusieurs romans de Han Kang ont été traduits en français, parmi lesquels Pars, le vent se lève (2014), Celui qui revient (2016), Leçons de grec (2017) et Impossibles adieux (2023).
Elle est la première Sud-Coréenne à recevoir le prix Nobel de littérature. Le seul autre Sud-Coréen à avoir été honoré par un prix Nobel, en 2000, est l’ancien président Kim Dae-Jung, qui avait reçu le prix Nobel de la paix pour «son travail en faveur de la paix et de la réconciliation avec la Corée du Nord».