Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé une alliance croissante entre la Russie et la Corée du Nord, affirmant que des troupes nord-coréennes renforcent désormais l’armée russe. Au-delà du transfert d’armes, Zelensky souligne que des soldats nord-coréens sont envoyés sur le terrain, accentuant l’escalade du conflit en Ukraine. Cette alliance militaire, qui inclut également le soutien en matière de missiles balistiques, représente un tournant majeur dans la guerre qui dure depuis 2022. Zelensky appelle ses alliés occidentaux à intensifier leur soutien pour répondre à cette menace.
Des rapports récents, notamment de l’armée ukrainienne et du journal The Guardian, révèlent que des ingénieurs militaires nord-coréens sont déjà en Ukraine. Ces ingénieurs auraient été observés dans les zones occupées par la Russie, certains ayant même été tués lors d’attaques à Donetsk. Ces éléments soulignent le rôle actif que la Corée du Nord joue dans le renforcement des capacités de la Russie. Parallèlement, l’armée ukrainienne a détruit des munitions nord-coréennes dans la région de Briansk.
L’implication directe de la Corée du Nord dans le conflit va au-delà du simple soutien logistique ou matériel. En plus d’aider la Russie à maintenir des frappes constantes, Pyongyang semble saisir l’opportunité de tester ses armes en situation réelle, tout en acquérant une précieuse expérience militaire. Cette participation active pourrait également renforcer sa position auprès de ses alliés internationaux, comme la Chine et la Russie. Malgré les démentis officiels, la collaboration entre Moscou et Pyongyang se renforce visiblement.
Les troupes étrangères ne sont pas une nouveauté dans ce conflit. Des centaines de soldats internationaux, dont de nombreux Français, ont déjà perdu la vie en combattant aux côtés des forces ukrainiennes. Ces soldats volontaires, venus soutenir l’Ukraine face à l’invasion russe, font souvent partie des unités les plus exposées. Pourtant, l’engagement étranger en Ukraine semble de plus en plus déséquilibré à mesure que la Russie bénéficie du soutien de régimes autocratiques comme la Corée du Nord.
L’alliance militaire entre Moscou et Pyongyang ne se limite pas aux troupes ou aux armes. Des experts de l’ONU ont confirmé l’utilisation d’un missile balistique nord-coréen lors d’une attaque contre Kharkiv en janvier. L’enquête menée par l’inspecteur d’armes ukrainien Khrystyna Kimachuk a permis de découvrir des preuves irréfutables, notamment des composants nord-coréens et des puces électroniques fabriquées aux États-Unis et en Europe. Cette découverte montre que la Corée du Nord continue de violer les sanctions internationales pour acquérir les composants nécessaires à son programme militaire.
La Russie a également profité de cet accord pour obtenir l’aide de Pyongyang dans son programme spatial. La Corée du Nord, en échange, a envoyé des munitions et du personnel pour soutenir les troupes russes dans l’est de l’Ukraine. Cette collaboration se fait au mépris des interdictions internationales, posant des questions sur l’efficacité des sanctions imposées à ces régimes. Les alliés de l’Ukraine devront renforcer leurs efforts pour contrer cette nouvelle donne.
Face à cette situation, l’Ukraine appelle ses alliés à prendre des mesures plus audacieuses. Le président Zelensky a multiplié les déplacements en Europe pour obtenir plus d’armements. Cependant, il devient urgent de revoir la stratégie globale face à cette nouvelle alliance qui pourrait bien changer le cours de la guerre.