Une nouvelle tragédie a frappé la commune de Delmas, où Kishie Sincima a perdu la vie samedi 19 octobre 2024 d’une balle perdue, alors qu’elle se trouvait chez elle à Cité Militaire. Des tirs nourris retentissent depuis trois jours dans divers quartiers de Port-au-Prince, notamment au Champ de Mars, à Solino, Bel-Air et Bas de Delmas (Cité Militaire).
En effet, Kishie Sincima, une jeune fille âgée de 17 ans, en classe terminale, a été touchée d’une balle perdue, chez elle, au moment où des gangs faisaient parler la poudre à Cité Militaire. Elle est odieusement morte après avoir été transférée d’urgence à un hopital de la zone. La population traverse une période de crise aiguë manquée par la peur, la faim et l’insécurité. Cependant, les acteurs politiques, dont les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) et le gouvernement, sont à couteaux tirés pour des espaces de pouvoir au lieu de s’unir face à la montée de la violence des gangs.
Par ailleurs, cela fait maintenant plus de quatre semaines que des soldats de la Mission multinationale en soutien à la sécurité (MMSS) sont déployés en Haïti, mais les résultats sont loin d’être encourageants. Au contraire, la puissance des gangs a considérablement augmenté, entraînant une multiplication des assassinats, dont le récent massacre à Pont Sondé qui a causé plus de 200 victimes. Alors que des maisons continuent d’être incendiées, des territoires perdus, et des populations entières contraintes de fuir leur domicile, la situation ne semble que s’aggraver.
La nouvelle de la mort de Kishie Sincima s’inscrit dans un tableau de violence omniprésentz, où des chars blindés sont incendiés et des citoyens vivant dans la terreur. Alors que certains s’interrogent sur le rôle des soldats jamaïcains et bahaméens renforçant les rangs de la MMSS, la réalité sur le terrain demeure alarmante. Les Haïtiens continuent de subir les conséquences d’une crise de sécurité qui ne montre aucun signe d’amélioration, rendant leur quotidien de plus en plus difficile.
