Une femme enceinte de huit mois a été abattue à l’intérieur de sa maison lors d’une attaque menée par des gangs armés dans le quartier de Solino, selon un rapport de la protection civile. L’incident, qui est survenu le 17 octobre 2024, a fait au moins deux victimes féminines, toutes tuées par balles dans cette zone populaire de Port-au-Prince.
Les gangs, contrôlant une grande partie de Solino, ont également incendié plusieurs maisons et véhicules. Face à cette violence, plus de 5.000 habitants ont fui leurs domiciles et/ou la zone, cherchant refuge dans des quartiers plus ou moins sûrs dans l’aire métropolitaine. La protection civile a souligné l’ampleur de la crise humanitaire provoquée par ces déplacements massifs.
L’insécurité généralisée touche plusieurs quartiers de Port-au-Prince, notamment Nazon, Delmas, Tabarre et Cité Militaire. En réponse, la Police nationale d’Haïti dit renforcer sa présence dans les communes de Delmas et Tabarre, mais les gangs continuent de semer la terreur malgré la présence de la MMSS dirigée par le Kenya.
Le mois d’octobre a été marqué par une intensification des violences, avec de nombreuses attaques contre la population. Le gang «Gran grif» a tué plus de 100 personnes à Pont Sondé, tandis que le gang «Kokorat san ras» a ouvert le feu sur une école à l’Estère, faisant plusieurs blessés parmi les élèves et tuant un parent. Des actes similaires ont également été signalés dans la ville d’Arcahaie.