Le Venezuela veut intégrer les BRICS, le Brésil s’oppose
La République bolivarienne du Venezuela voulait à tout prix intégrer les Brics lors du dernier sommet de l’organisation tenu à Kazan, en Russie, mais le Brésil s’est opposé avec son véto. Dans un communiqué jeudi 24 octobre, Caracas a dénoncé une «agression» de Brasilia contre le peuple vénézuélien, selon nos confrères de RFI.
Les relations entre Caracas et Brasilia se sont dégradées depuis la réélection contestée de Nicolas Maduro au Venezuela, en juillet dernier. Le gouvernement de Luiz Iniacio Lula Da Silva n’a toujours pas reconnu les résultats de cette élection. Il a même proposé vainement un nouveau scrutin ou la publication des procès-verbaux.
Du fait de cette tension, le ministère brésilien des Affaires étrangères a posé son véto quant à l’adhésion de Caracas aux Brics, à Kazan. Malmené par des sanctions américaines, le Venezuela qui cherche depuis des mois à intégrer les Brics, a pour sa part dénoncé une agression du Brésil.
Dans un communiqué jeudi, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a fait savoir que le gouvernement de Lula a décidé de maintenir le véto initialement appliqué contre le pays pendant des années par Jair Bolsonaro. Cet acte constitue, selon le Venezuela, la reproduction de la «haine, de l’exclusion et de l’intolérance promues par les centres de pouvoir occidentaux pour empêcher, pour l’instant, l’entrée du Venezuela» dans les Brics.
En outre, Caracas a décrit le véto brésilien comme une agression et un geste hostile contre son peuple.
Interrogé sur ce différend entre Brasilia et Caracas, Vladimir Poutine, fidèle allié de Caracas, a dit espérer un règlement de cette hostilité car, selon lui, il est nécessaire que les Brics accueillent un nouveau pays. En ce qui a trait à la réélection de Maduro, élément qui a tendu les relations entre les deux pays, Poutine a dit considérer que son homologue vénézuélien avait gagné ce scrutin à la loyale. La Russie était d’ailleurs l’un des premiers pays à saluer la victoire de l’héritier d’Hugo Chavez en juillet.