L’Assemblée législative du Salvador a approuvé mercredi 30 octobre le déploiement d’un contingent militaire pour participer à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti, confrontée à une crise sécuritaire sans précédent, où la violence des gangs armés a causé plus de 1 200 morts entre juillet et septembre 2024, selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH).
Après avoir apaisé la situation au Salvador grâce à une «guerre» contre les gangs lancée en 2022, le président Nayib Bukele avait proposé en mars dernier de «résoudre» la crise sécuritaire qui touche Haïti.
Le président de l’Assemblée législative, Ernesto Castro, a annoncé que «l’Accord sur les conditions et avantages de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti» a été approuvé par 57 des 60 membres du congrès, contrôlé par l’administration.
Cet accord «facilite» l’assistance au gouvernement et à la police haïtiens, a précisé le député Raúl Chamagua.
Le 30 septembre, le Conseil de sécurité des Nations unies a prolongé d’un an la mission de police multinationale dirigée par le Kenya, alors que la situation sécuritaire du pays continue de se détériorer, malgré le déploiement de plusieurs centaines de policiers kényans. La présence de cette force multinationale n’empêche pas les gangs armés de prendre le contrôle de nouveaux territoires, comme Gressier, Ganthier, Cabaret, et le quartier de Solino.
Le contingent salvadorien restera en Haïti aussi longtemps que «la mission multinationale sera présente dans le pays».
Haïti et le Kenya ont signé l’accord pour cette mission en juillet, et El Salvador a adhéré le 3 octobre au siège de l’Organisation des États américains (OEA) à Washington.
Selon Patricia Bran, directrice des affaires juridiques au ministère salvadorien des Affaires étrangères, le premier contingent se concentrera uniquement sur des opérations d’évacuation sanitaire.
