
La violence des gangs et les affrontements liés à leur lutte ont causé 1.223 morts et 522 blessés entre juillet et septembre en Haïti, selon le Bureau intégré des Nations unies (BINUH), qui a publié ces informations ce mercredi 30 octobre. La crise sécuritaire dans le pays continue de s’aggraver.
Par ailleurs, au moins 170 personnes ont été enlevées contre rançon. La violence criminelle reste concentrée dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince ainsi que dans le département de l’Artibonite, précise le BINUH dans un communiqué.
Le BINUH souligne également la persistance d’allégations d’exécutions sommaires, impliquant des unités de la Police nationale d’Haïti (PNH), parmi lesquelles figurent six victimes âgées d’une dizaine d’années.
Persistance de la violence sexuelle
La violence sexuelle demeure omniprésente dans le pays. Le BINUH exprime également sa préoccupation face à la poursuite des actes de violence sexuelle commis par les gangs à l’encontre des femmes et des filles. «Plusieurs victimes ont été attaquées alors qu’elles se déplaçaient à pied ou dans des véhicules de transport en commun. Certaines ont été tuées après avoir été violées», indique le communiqué du BINUH.
Au cours des trois derniers mois, au moins 59 garçons et filles ont été tués ou blessés, le BINUH qualifie l’impact de la violence sur les enfants de «particulièrement préoccupant». Ces enfants sont également victimes de violences sexuelles, de traite des personnes et de recrutement par les gangs.
Face à cette crise sécuritaire généralisée, où Port-au-Prince est désormais contrôlé à 85 % par des gangs armés, le BINUH appelle la communauté internationale à maintenir Haïti à l’ordre du jour et à accélérer le déploiement complet de la Mission multinationale de soutien à la sécurité, conformément aux normes et standards en matière de droits de l’homme.