Une Haïtienne décédée dans un accident avec une patrouille de l’immigration dominicaine
Une collision entre une moto et un bus de l’immigration dominicaine a coûté la vie à une jeune Haïtienne de 24 ans, répondant au nom de Solana Senti, alors qu’elle voyageait avec deux proches dans la province de Valverde. La patrouille, soupçonnant que les occupants étaient en situation irrégulière, a poursuivi la moto jusqu’à l’impact, selon les déclarations des proches de la victime, relayées par des médias dominicains ce mardi 30 octobre.
L’accident s’est produit alors que Solana rentrait chez elle, selon Yudelina Roja, une parente. L’impact a fait perdre au conducteur le contrôle de la moto, projetant celui-ci sur le trottoir. La famille accuse les agents d’avoir agi de manière irresponsable, sans s’assurer de la régularité de leurs papiers, provoquant une vive indignation au sein de la communauté d’Esperanza.
Le corps de Solana a été transféré à l’Institut national des sciences médico-légales de Santiago pour une autopsie. Willy Daniel, l’oncle de la défunte, a déploré cette persécution continue de nos compatriotes haïtiens par les forces de l’immigration, soulignant que des vies sont souvent perdues dans des circonstances similaires. Il a réclamé une enquête complète et des sanctions pour cette mort tragique.
Cet accident expose les tensions persistantes entre la communauté haïtienne et les autorités de l’immigration en République dominicaine, un sujet qui divise et suscite des préoccupations croissantes. Plusieurs organisations de défense des droits humains appellent désormais à une révision des pratiques de contrôle pour éviter de nouvelles tragédies. Toutefois, malgré les précédents appels, les autorités voisines, en particulier le président Luis Abinader, n’entendent pas raison et poursuivent les déportations inhumaines.
D’ailleurs, malgré le fait que la nouvelle soit déjà très répandue sur les réseaux sociaux, elles n’ont fait aucun commentaire officiel. La communauté, quant à elle, attend des réponses et des mesures concrètes pour garantir la sécurité et les droits des migrants sur le territoire.