Dans une note publiée jeudi 31 octobre, le parquet de Port-au-Prince a annoncé qu’il est désormais strictement interdit de partager ou de publier des vidéos à caractère criminel sur les différentes plateformes de communication. Cette interdiction concerne notamment les vidéos montrant des actes de violence, des crimes, des délits ou toute autre activité illégale.
Face à une situation de sécurité nationale de plus en plus préoccupante, les autorités haïtiennes s’efforcent d’adopter de nouvelles mesures. Ainsi, le parquet de Port-au-Prince a formellement proscrit le partage et la diffusion de ces contenus sous peine de sanction. «La diffusion de ce type de contenu, qui viole les droits des citoyens et compromet la sécurité nationale, expose ses auteurs à des sanctions juridiques importantes», peut-on lire dans la note du parquet.
De plus, le parquet a mis en garde contre les conséquences pour quiconque ne respecterait pas cette mesure. «Toute personne reconnue coupable de partager ou de promouvoir des vidéos à caractère criminel s’expose à la suspension de son service téléphonique ainsi qu’à des poursuites pénales», a-t-il averti.
Le parquet de Port-au-Prince appelle les utilisateurs des réseaux sociaux à faire preuve de «vigilance et de responsabilité dans le partage de leur contenu», tout en rappelant l’importance de respecter l’article 6 du décret du 21 novembre 1977, qui accorde à l’État haïtien le monopole des services de télécommunications. Cet article stipule que «les télécommunications susceptibles de troubler l’ordre public, la sécurité nationale, les relations internationales, la morale et les bonnes mœurs ou la vie normale de la société et de ses institutions ne doivent pas être diffusées».
Cette note du parquet intervient alors que la criminalité atteint des niveaux alarmants en Haïti, où les gangs armés exploitent souvent les réseaux sociaux pour exposer leurs actes et leur arsenal, alimentant ainsi la peur au sein de la population civile.