Pas moins de 77 Haïtiens ont été renvoyés en Haïti par les autorités de l’immigration américaine jeudi 31 octobre, selon le Miami Herald. Le média américain a rapporté qu’un vol charter de l’Immigration et des Douanes des États-Unis a quitté Miami dans la matinée et a atterri à l’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince peu après 13 heures. Le journal n’a pas précisé les motifs qui ont conduit à l’expulsion des ressortissants haïtiens par l’administration Biden.
Ce vol d’expulsion avait été planifié depuis le mois précédent, bien que les circonstances exactes du renvoi de ces 77 citoyens n’aient pas été communiquées. Pendant ce temps, la situation sécuritaire en Haïti demeure extrêmement instable, avec une intensification des attaques des membres lourdement armés de la coalition «Viv Ansanm».
En effet, cette dernière multiplie ses offensives contre les forces de l’ordre haïtiennes et la force de police multinationale dirigée par le Kenya, déjà surchargées. Ces faits ont conduit à une montée en puissance de la violence qui, à son tour, a engendré une crise humanitaire majeure, entraînant une famine généralisée et des déplacements massifs de la population haïtienne.
Des milliers de personnes, principalement autour de la capitale, dans sa périphérie et dans la région de l’Artibonite, ont dû fuir leur foyer pour échapper aux fossoyeurs d’Haïti. En conséquence, plus de 21.000 Haïtiens sont aujourd’hui déplacés, y compris de nombreux habitants de la ville d’Arcahaie, qui a été soumise à 12 jours consécutifs de terreur.
Samedi dernier, les violences ont pris une tournure particulièrement tragique avec l’attaque du complexe des missionnaires de la Charité, fondé par Mère Teresa, en 1979. Des membres de «Viv Ansanm» ont pénétré par effraction dans le couvent, pillé et incendié l’hôpital, laissant derrière eux plusieurs dizaines de victimes.
