Après avoir fait sensation lors de l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump crée une fois de plus l’événement en devenant le premier président américain depuis Grover Cleveland, à la fin du XIXe siècle, à remporter deux mandats non consécutifs. Ce succès inattendu, obtenu face à la démocrate Kamala Harris, marque le retour en force du 45e président, qui deviendra ainsi le 47e. Dans son discours de victoire, Trump a souligné l’ampleur de cet exploit, qualifiant cette réélection de «victoire politique jamais vue dans notre pays». Symboliquement, sa victoire a été marquée par une avancée historique en Floride, où il est devenu le premier républicain à remporter Miami depuis 36 ans.
Sur le plan national, le président du Conseil présidentiel de transition, Leslie Voltaire, a félicité Donald Trump pour son élection, exprimant l’espoir que ce nouveau mandat renforce les liens entre Port-au-Prince et Washington. Il a déclaré que cette victoire pourrait ouvrir la voie à une coopération économique ambitieuse entre les deux pays et a manifesté son intérêt pour une collaboration en faveur de la paix et de la sécurité en Haïti, un message qu’il a partagé ce mercredi 6 novembre 2024 sur son compte X.
Sur le plan international, les réactions sont nombreuses. Recep Tayyip Erdoğan, président de la Turquie, a félicité Donald Trump, l’appelant «ami» et exprimant son espoir de voir les liens entre leurs pays se renforcer. Erdoğan a également évoqué des objectifs communs, souhaitant que la victoire de Trump contribue à résoudre des crises régionales, notamment la question palestinienne et la guerre en Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, lui aussi, s’est empressé de féliciter Trump. Bien que les relations entre Washington et Kiev soient devenues un enjeu majeur ces dernières années, Trump a surpris en annonçant son intention de mettre fin au conflit russo-ukrainien plutôt que de le prolonger. Zelensky, de son côté, a exprimé son désir d’une rencontre prochaine pour solidifier le partenariat stratégique américano-ukrainien.
En Inde, le Premier ministre Narendra Modi a salué la «victoire historique» de son «ami» Donald Trump. Modi a exprimé son souhait de renouveler leur collaboration en vue de renforcer le partenariat stratégique global entre l’Inde et les États-Unis. Dans son message, il a souligné la nécessité de coopérer pour la paix, la stabilité et la prospérité mondiales, des thèmes qui font écho aux priorités affichées par Trump dans ses ambitions internationales.
Le président français Emmanuel Macron, quant à lui, a adopté un ton pragmatique, se disant prêt à travailler de nouveau avec Trump «pour plus de paix et de prospérité». Les deux dirigeants, aux styles politiques très différents, ont néanmoins montré lors du premier mandat de Trump une capacité à collaborer sur des dossiers importants. Toutefois, il faut rappeler que récemment Donald Trump avait rudement taclé le président français, lorsqu’il disait que tout ce que Emmanuel Macron touche, il le transforme en déchet.
Enfin, Donald Trump a salué Elon Musk, le qualifiant de «super génie» et appelant à «protéger» des personnalités qu’il considère comme exceptionnelles. Ces déclarations illustrent son admiration pour l’entrepreneuriat et les innovateurs américains, reflétant sa volonté de soutenir les figures de proue de la technologie et de l’économie. D’une manière ou d’une autre, cela représente une menace pour les immigrants clandestins. Effectivement, des observateurs affirment que l’invention des robots de Musk, pouvant accomplir les mêmes tâches que les humains, était l’une des raisons pour lesquelles Donald Trump insistait sur une nouvelle politique migratoire plus sévère que celle de son 1er mandat.
Cette réélection de Trump ouvre une nouvelle ère pour la diplomatie américaine, marquée par des alliances à consolider et des conflits à apaiser. Son deuxième mandat s’annonce déjà comme un défi pour les États-Unis et pour les relations internationales, sous l’œil attentif des dirigeants du monde entier. En dépit de toutes les félicitations, Moscou reste sceptique. En effet, le Kremlin a récemment déclaré qu’il jugera Washington (Donald Trump) sur ses actes. Par conséquent, il ne prévoit pas de saluer la victoire du 47e président des États-Unis.
