États-Unis : le procureur spécial américain va fermer les poursuites pénales contre Trump suite à sa réélection
La réélection du républicain Donald Trump aux États-Unis commence déjà à avoir des impacts sur les institutions américaines. Seulement quelques heures après sa victoire à la présidentielle du mardi 5 novembre, le procureur spécial américain, Jack Smith, s’apprête déjà à mettre un terme aux poursuites pénales précédemment engagées contre lui au niveau fédéral, selon le quotidien britannique The Guardian.
L’affaire des documents classifiés et l’affaire concernant les efforts de Trump pour faire basculer l’élection américaine de 2020 vont être fermées par devant la justice, avant même son entrée à la Maison Blanche. Le ministère américain de la Justice étudie déjà la meilleure stratégie pour procéder à la fermeture de ces dossiers.
En effet, c’était prévisible. En vertu de la politique du ministère précité, le procureur spécial américain ne peut engager aucune poursuite contre l’occupant de la Maison Blanche. Bien que ces dossiers étaient déjà pendantes, la victoire de Trump a catégoriquement changé la donne.
Toutefois, cette mesure constitue également une prévention quant au limogeage du procureur spécial Smith par Trump, toujours selon le média précité. Car une fois au palais présidentiel, ce dernier pourrait nommer un autre procureur fidèle afin de faire abandonner les charges contre lui.
Depuis le début de la campagne de Trump, la stratégie de son équipe juridique était simple : faire retarder ses dossiers par devant la justice jusqu’au jour du scrutin, tout en espérant une victoire électorale. La stratégie a porté fruit, malgré le fait que l’affaire Stormy Daniels ait pû aboutir à une condamnation pour 34 chefs d’accusation en mai dernier.
À la suite de la victoire de Trump, William Barr, son ancien procureur, avait déjà exhorté le procureur général américain et tous les procureurs d’État de faire ce qu’il faut pour classer sans suite toutes les affaires judiciaires enclenchées contre le président élu. Pour lui, c’est le peuple américain qui a rendu son verdict en le choisissant pour diriger les États-Unis durant les quatre années à venir.