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République dominicaine : tensions autour de la politique de rapatriement des migrants haïtiens

La République dominicaine a confirmé sa politique de rapatriement massif de migrants haïtiens sans papiers, fixant un objectif hebdomadaire de 10 000 personnes. Le ministre de l’Intérieur, Faride Raful, a rejeté les déclarations de la ministre Dominique Dupuy, qui affirmait une réduction des expulsions en raison des efforts diplomatiques d’Haïti. La politique dominicaine est décrite comme un droit souverain et non négociable, selon ce que rapportent des médias dominicains le mardi 5 novembre.

Langaj

Raful a fermement déclaré que la politique d’immigration de son pays relève de la souveraineté nationale et qu’aucune intervention étrangère, y compris celle d’Haïti, ne saurait influer sur ses décisions. Le ministre a précisé que la République dominicaine met en œuvre son plan de rapatriement en vertu de ses lois nationales et de sa Constitution, assurant que les mesures prises respectent les droits de l’homme malgré la pression internationale.

Depuis le 2 octobre, plus de 60 000 migrants sans papiers ont été rapatriés, a précisé Raful. Ce chiffre inclut 37 985 Haïtiens renvoyés depuis la mise en place de la politique de rapatriement massif le 3 octobre, avec des expulsions qui se poursuivent au rythme de 10 000 personnes par semaine.

En réaction, la ministre haïtienne des Affaires étrangères Dominique Dupuy a affirmé sur le réseau social X que les efforts d’Haïti et son soutien international auraient entraîné une baisse des rapatriements. Cependant, la République dominicaine a catégoriquement démenti cette déclaration, la qualifiant de tentative d’ingérence dans ses affaires intérieures.

Raful a répondu directement aux allégations haïtiennes, soulignant que les autorités dominicaines n’ont en aucun cas modifié leur politique à la demande d’Haïti. Selon lui, ces affirmations visent à nuire à la souveraineté du pays en matière de gestion de l’immigration. Les tensions entre les deux pays restent vives, avec des différences d’approche sur la gestion de migration. La République dominicaine maintient sa position ferme, alors que le gouvernement haïtien cherche un soutien international pour protéger ses citoyens expatriés.

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