En Haïti, le retard persistant dans la nomination de nouveaux directeurs généraux plonge l’administration publique dans une impasse. Prévu pour ce mercredi, le Conseil des ministres a été reporté au lundi 2 décembre 2024, faute de préparation des dossiers nécessaires. À la Direction générale des impôts (DGI), en proie à des grèves depuis plusieurs semaines, l’absence de leadership pèse lourdement. Pendant ce temps, les citoyens, déjà éprouvés par une insécurité galopante, voient leurs attentes sacrifiées sur l’autel des rivalités politiques.
Selon des sources internes, le Conseil présidentiel de transition (CPT) est miné par des luttes d’influence, chaque camp cherchant à placer ses proches à des postes stratégiques. Cette guerre de clans paralyse les prises de décision au sein du gouvernement. «Alors que l’insécurité sème la terreur au quotidien, les autorités sont accaparées par des batailles internes, au détriment du peuple», déplorent des observateurs. Ces rivalités entretiennent un vide institutionnel qui affecte directement la gestion des affaires publiques.
Un Conseil des ministres, annoncé pour lundi prochain, pourrait officialiser la création de l’OGAG et désigner un nouveau directeur général pour la DGI. Cependant, l’incertitude demeure pour les autres nominations attendues. En attendant, le grand perdant reste le peuple haïtien, pris en otage par l’inaction des autorités qui négligent les véritables urgences nationales, notamment la sécurité.
L’inaction actuelle reflète une déconnexion flagrante entre les préoccupations des décideurs et les besoins urgents de la population. Plutôt que de s’engager dans des manœuvres politiciennes, le gouvernement devrait prioriser la lutte contre l’insécurité, qui reste le principal fléau du pays.