Le président dominicain Luis Abinader a annoncé lundi 25 novembre 2024 la poursuite des déportations de citoyens haïtiens en situation irrégulière sur le territoire dominicain. Selon les médias locaux, plus de 55.723 Haïtiens ont été expulsés entre le 1er et le 15 novembre. Cette campagne, menée à un rythme intensifié, continue d’attirer des critiques pour des violations présumées des droits fondamentaux de nos compatriotes.
Malgré l’ampleur de ces déportations, le gouvernement haïtien demeure silencieux. Le ministre des Affaires étrangères, Jean Victor Harvel Jean-Baptiste, a toutefois déclaré que des négociations avaient repris avec les autorités dominicaines. Cependant, il s’est abstenu de fournir des détails sur l’avancée ou les objectifs de ces discussions, laissant planer des doutes sur la capacité de Port-au-Prince à défendre ses ressortissants.
Pendant ce temps, les déportations massives suscitent l’indignation, notamment en raison des conditions souvent qualifiées de dégradantes infligées aux migrants haïtiens. Des organisations de défense des droits humains dénoncent un climat de tension et d’humiliation à la frontière, pointant du doigt l’absence de mécanismes de protection pour les expulsés.
Face à cette situation alarmante, l’inaction du gouvernement haïtien est vivement critiquée. Certains observateurs jugent ce silence «troublant» et estiment qu’il contribue à aggraver la précarité des Haïtiens expulsés. Le débat sur la gestion de cette crise reste ouvert, alors que les relations bilatérales entre les deux pays s’enveniment davantage.
