Scandale BNC : pressions croissantes pour le départ des trois conseillers-présidents impliqués
À peine deux semaines après la nomination d’Alix Didier Fils-Aimé comme Premier ministre, le dossier controversé des trois conseillers impliqués dans le scandale de corruption de la Banque nationale de crédit (BNC) a refait surface. Cette affaire, qui embarrasse le Conseil présidentiel de transition (CPT), semble prendre une nouvelle tournure suite à un avertissement lancé par le président Leslie Voltaire lors d’un déjeuner informel. «Il faut faire quelque chose», aurait déclaré le chef du CPT, fixant un ultimatum au 30 novembre pour une décision sur leur sort.
Trois options sont actuellement sur la table pour résoudre cette crise. La 1re, selon AmériqueInfo7, consisterait en une résolution signée par les conseillers-présidents incriminés eux-mêmes, officialisant leur mise à l’écart. La 2e option envisagerait une modification du quorum requis pour les décisions, nécessitant une majorité des trois quarts, ce qui affaiblirait le pouvoir des conseillers concernés. Enfin, la 3e solution, et la plus directe, serait leur démission volontaire, avec cession de leur droit de vote aux membres restants.
Selon les informations disponibles, cette situation montre les divisions internes au sein du CPT. Les quatre membres non impliqués dans le scandale tentent de préserver la crédibilité de l’institution tout en évitant une crise prolongée. La gestion de cette affaire est perçue comme un test de leadership pour le nouveau Premier ministre et le président Leslie Voltaire, qui doivent s’assurer que le Conseil reste fonctionnel dans cette période critique.
Alors que l’ultimatum approche, les observateurs soulignent l’urgence d’une résolution rapide et transparente. L’affaire illustre les défis majeurs auxquels fait face le gouvernement de transition, entre restauration de l’autorité de l’État et lutte contre la corruption. Le départ des conseillers-présidents incriminés pourrait marquer un tournant, mais la manière dont cette décision sera prise sera déterminante pour l’image du CPT et sa capacité à mener le pays vers les réformes attendues.