La gouverneure de New York critiquée pour sa position sur les expulsions d’immigrés
La gouverneure de New York, Kathy Hochul, fait face à une vive controverse après avoir affirmé qu’elle collaborerait avec l’administration Trump sur les expulsions d’immigrés en situation irrégulière. Lors d’une déclaration mardi 26 novembre, elle a réitéré son soutien à l’immigration légale, tout en insistant sur le fait qu’elle serait la première à appeler les autorités de l’immigration pour expulser les personnes sans papiers qui violent la loi. Hochul a justifié sa position en déclarant : «Si quelqu’un enfreint la loi, je serai la première à appeler l’ICE et à lui dire : [Sortez-le d’ici.]»
Cette prise de position a été vivement dénoncée par des organisations pro-immigration, telles que Se Hace Camino et l’Immigration Coalition. Natalia Aristizábal, co-directrice de Se Hace Camino, a accusé Hochul de manquer de leadership en utilisant un langage qui divise. «New York abrite des immigrants de presque tous les pays du monde, beaucoup d’entre eux sont terrifiés par les menaces de la nouvelle administration Trump», a-t-elle déclaré, en regrettant que Hochul «tombe dans le jeu du programme atroce de Trump».
En réponse aux critiques, Hochul a souligné qu’elle cherchait à protéger ses citoyens des menaces, affirmant qu’elle «ne veut pas que quiconque terrorise [ses] citoyens». Cependant, ses opposants estiment qu’elle diabolise les communautés immigrées et aggrave leurs souffrances face à la violence policière et aux politiques migratoires restrictives. L’«Immigration Coalition», qui regroupe plus de 200 organisations, a appelé à une défense plus affirmée des droits des immigrés, soulignant la nécessité d’un leadership visionnaire en ces temps difficiles.
Ces propos font écho à une précédente déclaration de Hochul, qui avait soutenu l’expulsion d’immigrants ayant attaqué un policier à Times Square plus tôt cette année. Toutefois, l’absence d’un plan concret pour protéger les communautés immigrées alimente la frustration parmi les défenseurs des droits humains, qui espèrent voir émerger un véritable dialogue sur l’intégration et la sécurité.