Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré ce jeudi 28 novembre que la vie de Donald Trump, récemment élu président des États-Unis, restait en danger, malgré la fin de la campagne électorale. «Des méthodes de combat totalement inciviles ont été utilisées contre Trump, y compris des tentatives d’assassinat répétées. À mon avis, il est toujours en danger», a-t-il affirmé à la presse russe après sa visite au Kazakhstan. Ces propos démontrent l’inquiétude du Kremlin face à l’instabilité politique américaine.
Évoquant la récente présidentielle américaine, Poutine a souligné que Trump avait fait preuve d’une «réaction courageuse» face aux attaques qu’il aurait subies pendant la campagne. «Trump est un homme intelligent et très expérimenté. J’espère qu’il sera plus prudent», a-t-il ajouté. Cette déclaration reflète l’admiration récurrente du président russe pour son homologue américain, qu’il n’avait pas forcément félicité après sa victoire.
Par ailleurs, le président russe a dénoncé ce qu’il considère comme une atteinte aux normes politiques et éthiques dans le traitement réservé à Trump et à sa famille. Selon lui, «non seulement il a été soumis à des accusations humiliantes et infondées, mais aussi les membres de sa famille et ses enfants ont également été attaqués». Comparant la situation aux pratiques criminelles, il a souligné que «même en Russie, les bandits ne touchent pas aux femmes et aux enfants».
Concernant l’actuel président américain, Joe Biden, Poutine a insinué qu’il chercherait à complexifier la situation internationale, notamment en Ukraine, afin de créer des obstacles pour une éventuelle administration Trump. «Biden semble vouloir accroître le degré de confrontation», a-t-il estimé. Cette critique s’inscrit dans un contexte de tensions intensifiées entre Washington et Moscou, notamment autour de la guerre à Kiev.
Poutine a conclu en affirmant que la Russie restait ouverte au dialogue avec les États-Unis, y compris avec la future administration Trump. «Nous sommes prêts au dialogue», a-t-il assuré, tout en dénonçant la «décadence» du système politique américain actuel. Ces propos témoignent d’une tentative de repositionnement diplomatique face aux incertitudes qui entourent l’avenir des relations bilatérales entre les deux puissances.