Le président de la République française, Emmanuel Macron, s’est exprimé ce jeudi 5 décembre à ses Concitoyens, au lendemain du renversement, par l’Assemblée nationale française, de l’équipe gouvernementale dirigée par le Premier ministre Michel Barnier. Dans une allocution d’une dizaine de minutes, il a exclu toute possibilité de démissionner, soulignant que l’alliance entre les Extrêmes gauche et droite n’a qu’un seul but : semer le chaos.
Pour couper court aux nombreuses demandes sollicitant sa démission, Emmanuel Macron est clair. «Le mandat que vous m’avez démocratiquement confié est un mandat de cinq ans et je l’exercerai pleinement jusqu’à son terme», a-t-il fait savoir aux Français.
Soulignons qu’entre 59 % à 61 % des Français souhaitent son départ, selon des sondages (Odoxa et Elabe) publiés jeudi, repris par la presse internationale.
Par ailleurs, Macron a critiqué les parlementaires pour avoir fait tomber «le budget et le gouvernement et le gouvernement de la France à quelques jours des fêtes de Noël».
Il a notamment qualifié de «front antirépublicain» l’alliance entre l’extrême droite et l’extrême gauche pour censurer le gouvernement. Pour lui, le but de cette union est de semer le «chaos».
Un nouveau Premier ministre rapidement
Emmanuel Macron a dit prendre acte de la démission du Premier ministre Michel Barnier et promis de nommer un nouveau dans les prochains jours. Le président français devrait annoncer ce choix avant même la réouverture de Notre-Dame de Paris, prévue pour ce week-end, rapporte l’agence de presse Reuters.
Le prochain gouvernement français sera une équipe «resserrée et d’intérêt général», représentant toutes les forces politiques, a annoncé Macron. Il a prévenu que la priorité de cette nouvelle équipe sera le «budget» pour 2025, soulignant qu’une loi temporaire, permettant la continuité des services publics et de la vie du pays, sera déposée au parlement, en attendant la nouvelle loi de finance.
Réagissant sur la chaîne française TF1 après le discours du président Macron, Jean-Luc Mélenchon, un de ses principaux opposants de l’extrême gauche, a maintenu qu’il est «la cause du problème». «Il s’en ira par la force des évènements».