Attaque à l’hôpital général : plusieurs journalistes et un policier tués, le CPT promet des conséquences

Le Conseil présidentiel de transition (CPT) a réagi à l’attaque menée par des gangs armés contre l’hôpital général ce mardi 24 décembre, alors que le ministre de la Santé, Lorté Duckenson Blema, supervisait les préparatifs pour la réouverture de cet établissement clé. Le CPT a assuré que cet acte ne resterait pas impuni, bien que des inquiétudes subsistent concernant les annonces fréquentes de fermes réponses des autorités, souvent suivies de peu ou pas de mesures concrètes après chaque attaque criminelle.
Ce mardi, veille de Noël, un drame s’est produit à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, plus connu sous le nom d’hôpital général. Durant cette attaque armée, au moins deux journalistes et un policier sont morts, et plusieurs blessés, principalement parmi les journalistes. Face à cette violence, le CPT, par la voix de son président, Leslie Voltaire, a affirmé que l’attaque ne resterait pas sans conséquence.
«L’incident survenu à l’hôpital général, où des membres de la population, des journalistes et des policiers ont été ciblés, est absolument inacceptable», a déclaré le président Voltaire dans une vidéo consultée par notre rédaction, assurant que des mesures seraient prises en réponse.
L’attaque a eu lieu alors que le ministre de la Santé publique, Lorté Duckenson Blema, se rendait sur place pour superviser la réouverture de l’hôpital, promise à l’occasion des fêtes de Noël. Cette réouverture faisait suite à celle de l’hôpital Chancerelles, situé à Cité Soleil, un bastion des gangs. Bien que le ministre n’ait pas révélé de détails sur son plan pour la réouverture de l’hôpital général, particulièrement face aux menaces pesant sur cette institution, l’événement a tourné au drame, plusieurs journalistes et un policier étant tués ou blessés. Le CPT a exprimé ses condoléances à la police et aux associations de journalistes, promettant une réponse appropriée.
Cette déclaration intervient dans un contexte où les autorités de la transition annoncent fréquemment des mesures de répression, mais ces dernières restent souvent sans effet après les drames ou actes criminels. Récemment, après le massacre de plusieurs centaines de personnes à Wharf Jérémie, perpétré par le gang de Wa Mikanò, le CPT avait promis que les responsables ne seraient pas laissés impunis. Pourtant, aucune action concrète n’a été prise jusqu’à ce jour. Les mesures annoncées par Leslie Voltaire suite à l’attaque de l’hôpital général seront-elles véritablement mises en œuvre, ou resteront-elles symboliques, comme la révocation du ministre de la Santé ? Et y aura-t-il une action plus ferme contre le gang de Village-de-Dieu dirigé par Izo ?