Le président américain, Donald Trump, a annoncé le 7 février, par le biais de son réseau Truth Social, qu’il retirait à son prédécesseur, Joe Biden, le droit d’accéder à des renseignements classifiés. En règle générale, les anciens présidents conservent ce privilège afin de rester informés sur des questions sensibles.
« Il n’est pas nécessaire que Joe Biden ait accès à des informations confidentielles », a-t-il écrit, ajoutant : « Joe, t’es viré. » Le républicain a précisé : « Nous révoquons immédiatement l’habilitation secret-défense de Joe Biden et mettons fin à son rapport quotidien des services de renseignement. »
Cette décision survient moins de trois semaines après son retour à la Maison Blanche. Trump justifie cette action en rappelant que Biden avait pris une mesure similaire à son égard en 2021, invoquant son « comportement incohérent » lors de l’assaut du Capitole le 6 janvier 2021, avant son départ de la Maison Blanche.
Quant à Trump, il fait référence aux problèmes de mémoire présumés de Joe Biden, âgé de 82 ans, mentionnés dans un rapport datant de l’année précédente. Ce rapport avait révélé que le procureur spécial Robert Hur avait recommandé en février 2024 un non-lieu dans une enquête concernant la rétention de documents confidentiels, soulignant que Biden, un « homme âgé à la mauvaise mémoire », semblait ne plus se souvenir de certains faits, comme ses années de vice-présidence ou la date exacte du décès de son fils aîné, Beau. Ces remarques avaient alors été jugées « inappropriées » par la Maison Blanche.
Pour sa part, Donald Trump a été inculpé pour avoir mis en danger la sécurité nationale en conservant des documents sensibles dans sa résidence privée après son mandat, au lieu de les restituer aux Archives nationales. Toutefois, l’affaire a été classée sans suite après sa victoire en novembre dernier.
