
Face à l’insécurité persistante, le gouvernement haïtien annonce une nouvelle offensive. Ce samedi 8 février 2025, une réunion d’urgence du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) s’est tenue afin de coordonner une riposte d’envergure contre les gangs. Les autorités assurent que, cette fois, la lutte sera sans relâche.
Une promesse de fermeté
Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé, chef du CSPN, se montre catégorique :
« Aucun répit, aucun jour férié dans cette guerre contre les gangs ! »
Selon le communiqué officiel, « toutes les ressources nécessaires sont mobilisées pour frapper fort et reprendre le contrôle du territoire ». L’objectif affiché est clair : rétablir l’ordre et garantir la sécurité de la population.
Le gouvernement insiste sur sa détermination à mener ce combat jusqu’au bout, affirmant que l’État met tout en œuvre pour inverser le rapport de force face aux groupes criminels qui sèment la terreur dans le pays.
Une promesse qui rappelle celle de Garry Conille
Avant Alix Didier Fils-Aimé, son prédécesseur Garry Conille avait multiplié les déclarations de fermeté. Il assurait que l’État reprendrait le territoire « maison après maison, quartier après quartier, ville après ville ». Pourtant, aucun progrès significatif n’avait été enregistré jusqu’à son éviction par le Conseil présidentiel de transition en novembre 2024.
Aujourd’hui encore, de nombreux Haïtiens restent sceptiques. Dans un pays où les plans de lutte contre l’insécurité se succèdent sans résultats tangibles, beaucoup se demandent si cette nouvelle annonce marque un véritable tournant ou s’il s’agit d’un effet d’annonce de plus.
Un défi de taille
La question n’est pas seulement de frapper fort, mais surtout de tenir dans la durée. Les autorités devront prouver que cette mobilisation annoncée est plus qu’une simple déclaration.
Dans les jours et semaines à venir, la population attendra des actes concrets pour voir si, cette fois, l’État peut réellement reprendre le contrôle du territoire.