
L’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti (HUEH), mieux connu sous le nom d’Hôpital général, a été incendié ce jeudi 13 février par les terroristes de la coalition « Viv ansanm ». Cet établissement était depuis des mois pris en otage par des groupes criminels.
Des images consultées par TripFoumi Enfo montrent des flammes violentes ravageant les locaux de l’hôpital. Cet incendie criminel est l’œuvre des terroristes de « Viv ansanm » qui ne cessent de tuer, brûler et saccager sans la moindre crainte.
L’HUEH est le plus grand centre hospitalo-universitaire du pays. Outre son rôle crucial dans l’accessibilité aux soins pour les plus vulnérables, il contribue également à la formation des professionnels de santé, notamment ceux de la Faculté de médecine, qui est elle aussi fermée en raison de la violence des gangs.
L’Hôpital général est fermé depuis mars 2024 à la suite d’une série d’attaques coordonnées perpétrées par les terroristes de « Viv ansanm » contre des infrastructures critiques. Ils avaient déjà incendié plusieurs pharmacies, mais l’Hôpital général avait jusque-là été épargné.
Fin juillet 2024, des individus armés avaient ouvert le feu en marge d’une visite du Premier ministre Garry Conille à l’hôpital. L’objectif de cette visite était de prendre des dispositions pour permettre sa réouverture, mais les terroristes ont fait échouer cette initiative.
L’administration d’Alix Didier Fils-Aimé n’a pas non plus réussi à rouvrir l’établissement. Le 24 décembre, au moins deux journalistes et un policier ont été assassinés par les terroristes dans l’enceinte même de l’hôpital. Plusieurs autres journalistes avaient été grièvement blessés et transférés à Cuba pour y recevoir des soins. Ces reporters étaient invités par le ministre de la Santé, Dr. Duckenson Lorthé Blema. Ce dernier a été limogé à la suite de ce drame.
L’incendie de l’Hôpital général survient alors que le pays fait face à une crise sanitaire majeure. D’autres établissements de santé du centre-ville ont été contraints de fermer leurs portes en raison de l’insécurité.
Alors que l’effectif de la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) augmente, aucune avancée significative n’est observée sur le terrain. Les résultats de cette mission se font toujours attendre. Haïti semble pris au piège des gangs, tandis que les autorités restent incapables ou réticentes à rétablir la paix.