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L’éducation paralysée par l’insécurité croissante à Port-au-Prince

Depuis plusieurs jours, la capitale haïtienne est plongée dans une spirale de violences qui perturbe gravement le fonctionnement des institutions scolaires. L’augmentation des affrontements armés, des actes de banditisme et des menaces pesant sur les habitants contraint plusieurs établissements à fermer temporairement leurs portes. Cette situation dramatique met en péril le droit à l’éducation de milliers d’élèves et d’étudiants.

Langaj

Fermeture en série des établissements scolaires

Face à la recrudescence des violences, plusieurs écoles ont annoncé la suspension de leurs activités académiques. Parmi elles, le Collège Canado-Haïtien, le Collège Frère André, l’Institution Saint-Louis de Gonzague ainsi que le Centre de Formation Professionnelle d’Haïti (CFPH-Canado-Technique).

Dans un communiqué officiel, le CFPH-Canado-Technique a expliqué que cette fermeture est dictée par la nécessité de protéger les étudiants et le personnel éducatif. « Conscients de notre responsabilité envers vous, nous avons jugé prudent de suspendre temporairement nos activités afin de préserver la sécurité de tous », ont souligné les responsables du CFPH.

D’autres établissements ont suivi cette décision, soulignant que les risques liés aux déplacements dans la ville sont trop élevés pour garantir un environnement scolaire sûr.

Un climat de peur et d’incertitude

Langaj

L’insécurité qui gangrène Port-au-Prince n’épargne aucun secteur. Les enseignants, les parents et les élèves sont pris dans un cycle infernal où la peur domine le quotidien. Nombreux sont ceux qui, par prudence, préfèrent rester chez eux, évitant ainsi d’éventuelles agressions, kidnappings, fusillades ou exécutions sommaires.

Les conséquences de cette crise sont multiples : désorganisation du calendrier scolaire, incertitude quant à la reprise des cours, retards dans l’apprentissage et anxiété généralisée au sein des familles.

Face à cette situation alarmante, le CPT et le gouvernement restent aux abonnés absents. Les autorités font la sourde oreille face au cri de détresse assourdissant de la population, qui ne cesse de fuir pour échapper à la fureur des gangs armés et tenter de trouver un refuge plus sûr ailleurs. Mais où ?

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