Delmas : le bureau central de l’ONA attaqué par les criminels de « Viv Ansanm »
Le bâtiment abritant le bureau central de l’Office national d’Assurance-Vieillesse (ONA), situé dans la commune de Delmas, non loin du Carrefour de l’Aéroport, a été la cible d’une attaque armée dans la nuit du 2 au 3 mars 2025, selon une note d’information publiée par la Direction Générale de l’institution.
Dans cette note datée du 6 mars, la Direction a tenu à informer « le patronat, les cotisants, les pensionnés » ainsi que d’autres institutions nationales de cet incident regrettable survenu récemment au bureau central de l’ONA, situé à Delmas, en face de Delmas 17.
La Direction souligne qu’elle travaille sans relâche, en collaboration avec les forces de l’ordre, afin de « sécuriser et sauvegarder ce patrimoine essentiel », ajoutant que « sa préservation demeure une priorité absolue pour l’institution ».
Les malfrats ont attaqué cette institution dans le cadre de leur volonté d’envahir la partie restante de la commune de Delmas. Le mardi 25 février, ils avaient déjà lancé une offensive majeure contre cette commune, prenant d’assaut l’axe de Delmas 30. Cette attaque avait fait plusieurs morts et provoqué le déplacement de plusieurs centaines de personnes.
Une scène particulièrement dramatique de cette attaque à Delmas 30 continue de marquer les esprits : celle d’un père fuyant sous les balles assassines, transportant dans une brouette le cadavre de son fils.
En réponse à cette offensive meurtrière, le samedi 1er mars, la Police nationale d’Haïti (PNH) a mené une opération de représailles dans le fief de Jimmy Chérizier, alias « Barbecue », utilisant notamment des drones kamikazes. Le chef de gang a ensuite promis de riposter, tout en confirmant la mort de plus d’une dizaine de membres de son groupe lors de cette intervention policière.
Des jours sombres s’annoncent sur Port-au-Prince
La capitale haïtienne semble s’enfoncer encore davantage dans la violence, avec une augmentation probable des actes de banditisme. Les habitants continuent de fuir leurs quartiers, tandis que les autorités peinent à montrer des signes concrets de solutions pour enrayer cette spirale de l’insécurité.