
Haïti brûle, mais ses dirigeants semblent vivre sous un autre ciel, insensibles aux flammes qui consument la nation. Tandis que le peuple endure l’insécurité, la faim et le désespoir, ceux qui devraient gouverner se comportent comme des spectateurs d’un drame qui ne les concerne pas. Ils prennent des décisions déconnectées de la réalité, multiplient les discours creux et se barricadent derrière des promesses sans lendemain.
Dans les rues de Port-au-Prince, les assassinats, les pillages et les affrontements entre gangs et forces de l’ordre sont devenus le quotidien. La population, laissée à elle-même, tente de survivre dans un pays où l’État n’existe que de nom. Mais pendant ce temps, les autorités étatiques continuent à organiser des réunions inutiles, à négocier des postes et à rêver de pouvoir comme si tout était sous contrôle.
Ce gouffre entre les dirigeants et la réalité est un scandale permanent. Comment peuvent-ils dormir sur leurs deux oreilles quand des milliers de familles dorment à la belle étoile après avoir fui les violences ? Comment peuvent-ils parler de démocratie quand les citoyens vivent dans la peur constante ? Loin du peuple, ces autorités semblent avoir quitté la Terre pour une autre planète où la souffrance des Haïtiens n’existe pas.
Mais l’histoire l’a prouvé : aucun régime indifférent à son peuple ne dure éternellement. Un jour ou l’autre, la réalité finit toujours par rattraper ceux qui refusent de la voir.
