Port-au-Prince : des établissements scolaires et universitaires ferment leurs portes en raison de la montée de l’insécurité

Depuis plus d’une semaine, la capitale, Port-au-Prince, fait face à une vague de violence sans précédent, affectant des institutions à tous les niveaux. Après la fermeture officielle de plusieurs établissements universitaires la semaine dernière en raison de cette recrudescence de l’insécurité, plusieurs écoles de la capitale ont, à leur tour, suspendu leurs activités administratives et académiques ce mardi 18 mars 2025.
Parmi ces établissements figure l’Institution Saint-Louis de Gonzague, qui a annoncé la suspension de toutes ses activités en présentiel. Dans une note, l’administration a conseillé aux élèves de rester chez eux à partir de ce mardi, tout en précisant que les cours reprendront en ligne dès le 20 mars.
Le Petit Séminaire Collège Saint-Martial, qui a célébré ses 160 ans le dimanche 16 mars, a également annoncé la fermeture de ses portes en raison de la situation.
D’autres établissements, tels que le Collège Canado-Haïtien situé à Turgeau, le Collège Marie-Anne de Blondin, le Collège Roger Anglade et l’Institution du Sacré-Cœur de Turgeau, ont aussi suspendu toutes leurs activités en présentiel.
Par ailleurs, selon plusieurs sources concordantes, l’Institution Saint-François d’Assise, située à l’avenue N, à quelques dizaines de mètres de l’avenue Christophe, aurait été envahie par des gangs criminels dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 mars.
Dans le même temps, plusieurs espaces universitaires situés sur l’avenue Christophe et ses environs, notamment certaines entités de l’Université d’État d’Haïti (UEH), avaient déjà suspendu leurs activités la semaine dernière. De plus, les locaux de la Radio Télévision Caraïbes (RTVC), situés un peu plus loin, à la ruelle Chavannes, ont été incendiés le jeudi 13 mars.
La situation à Port-au-Prince atteint un niveau critique. Une opération menée par la Police nationale dans le fief du gang « 5 Segonn » samedi dernier n’a pas donné les résultats escomptés. En représailles, les malfrats ont multiplié leurs attaques avec encore plus de brutalité, frappant sans relâche et sans discernement.
La Police nationale, de son côté, semble de plus en plus inefficace face à l’insécurité, tandis que les autorités gardent le silence, malgré la gravité de la situation. La population, elle, est laissée à son triste sort.